La nature ressemble à une belle femme qui, pendant le jour, ne montre au vulgaire que les beautés de son visage, et qui, pendant la nuit, en dévoile de secrètes à son amant. Mais si la solitude a ses jouissances, elle a ses privations ; elle paraît à l’infortuné un port tranquille, d’où il voit s’écouler les passions des autres hommes sans en être ébranlé ; mais, pendant qu’il se félicite de son immobilité, le temps l’entraine lui-même.
La nature ressemble à une belle femme qui, pendant le jour, ne montre au vulgaire que les beautés de son visage, et qui, pendant la nuit, en dévoile de secrètes à son amant. Mais si la solitude a ses jouissances, elle a ses privations ; elle paraît à l’infortuné un port tranquille, d’où il voit s’écouler les passions des autres hommes sans en être ébranlé ; mais, pendant qu’il se félicite de son immobilité, le temps l’entraine lui-même. Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre