La pire des solitudes est d’oublier le mystère qui entoure certains moments de nos vies, de le perdre à jamais. Écrire, c’est rendre vivant, pendant une fraction de seconde, en choisissant les mots les plus justes, ce qui meurt et ne reviendra pas : l’instantané d’une pensée ou d’une émotion. Les souvenirs, les sentiments finissent par s’évaporer et meurent. Écrire, c’est se donner le luxe inouï de rester en vie un peu plus longtemps que la vie elle-même en sédimentant dans l’encre ce qui s’évanouit, nos fulgurances. Écrire, c’est rester debout alors que tout s’écroule autour de soi.
La pire des solitudes est d’oublier le mystère qui entoure certains moments de nos vies, de le perdre à jamais. Écrire, c’est rendre vivant, pendant une fraction de seconde, en choisissant les mots les plus justes, ce qui meurt et ne reviendra pas : l’instantané d’une pensée ou d’une émotion. Les souvenirs, les sentiments finissent par s’évaporer et meurent. Écrire, c’est se donner le luxe inouï de rester en vie un peu plus longtemps que la vie elle-même en sédimentant dans l’encre ce qui s’évanouit, nos fulgurances. Écrire, c’est rester debout alors que tout s’écroule autour de soi. Bruno Descamps