Langue de solitude, chaque fleur – nie ou affirme avec la voix du vent – et dans l’alchimie brève des odeurs – prépare son fragrant achèvement.
Langue de solitude, chaque fleur – nie ou affirme avec la voix du vent – et dans l’alchimie brève des odeurs – prépare son fragrant achèvement. Jorge Carrera Andrade
Fleurs du fond du jardin, reflets impermanents
De ce vaste univers sombre et multicolore,
Merci de vos clins d'oeil en tous temps insonores,
Et d'entendre avec moi les paroles du vent.
Un carré de terreau vous est un continent.
Le soleil inclément, l'insecte qui dévore,
Ce qu'au fil des saisons le jardinier déplore,
Vous le laissez venir à vous, tranquillement.
Sans doute, elle est ainsi, la condition de fleur,
De voir passer le temps, sans joie et sans douleur,
Je me tiens près de vous, dans la sérénité.
Les fleurs, de Piaf-Tonnerre éloignant leur regard,
Ont l'air de l'écouter avec fort peu d'égards :
Le mutisme des fleurs vient de leur surdité.
Edenique