Le comédien joue jusqu’à minuit, étudie le matin, répète à midi ; le sculpteur plie sous sa statue ; le journaliste est une pensée en marche comme le soldat en guerre ; le peintre en vogue est accablé d’ouvrage, le peintre sans occupation se ronge les entrailles s’il se sent homme de génie. La concurrence, les rivalités, les calomnies assassinent ces talens. Les uns, désespérés, roulent dans les abymes du vice, les autres meurent jeunes et ignorés, pour s’être escompté trop tôt leur avenir.
Le comédien joue jusqu’à minuit, étudie le matin, répète à midi ; le sculpteur plie sous sa statue ; le journaliste est une pensée en marche comme le soldat en guerre ; le peintre en vogue est accablé d’ouvrage, le peintre sans occupation se ronge les entrailles s’il se sent homme de génie. La concurrence, les rivalités, les calomnies assassinent ces talens. Les uns, désespérés, roulent dans les abymes du vice, les autres meurent jeunes et ignorés, pour s’être escompté trop tôt leur avenir. Honoré de Balzac