Le temps, qui fortifie les amitiés, affaiblit l’amour. Tant que l’amour dure, il subsiste de lui-même, et quelque fois par les choses qui semblent le devoir éteindre, par les caprices, par les rigueurs, par l’éloignement, par la jalousie ; l’amitié, au contraire, a besoin de secours : elle périt faute de soins, de confiance, et de complaisance.
Le temps, qui fortifie les amitiés, affaiblit l’amour. Tant que l’amour dure, il subsiste de lui-même, et quelque fois par les choses qui semblent le devoir éteindre, par les caprices, par les rigueurs, par l’éloignement, par la jalousie ; l’amitié, au contraire, a besoin de secours : elle périt faute de soins, de confiance, et de complaisance. Jean de La Bruyère