L’enfer, ce n’est pas les autres, c’est l’obligation de vivre avec eux. Le mieux consiste donc à construire un donjon solitaire avec le ciment de son rêve suffisamment solide pour que le ressac du monde extérieur s’y fracasse : édifice qui ressemble à la thébaïde grecque. Mais la limite de la thébaïde est que celui qui s’y retranche ne se consacre qu’aux exercices de l’esprit et laisse sur le seuil sa force vitale : il se replie dans le château de ses pensées.
L’enfer, ce n’est pas les autres, c’est l’obligation de vivre avec eux. Le mieux consiste donc à construire un donjon solitaire avec le ciment de son rêve suffisamment solide pour que le ressac du monde extérieur s’y fracasse : édifice qui ressemble à la thébaïde grecque. Mais la limite de la thébaïde est que celui qui s’y retranche ne se consacre qu’aux exercices de l’esprit et laisse sur le seuil sa force vitale : il se replie dans le château de ses pensées. Sylvain Tesson