Les femmes mentent admirablement en France. Nos mœurs leur apprennent si bien l’imposture ! Enfin, la femme est si naïvement impertinente, si jolie, si gracieuse, si vraie dans le mensonge ; elle en reconnaît si bien l’utilité pour éviter, dans la vie sociale, les choes violents auxquels le bonheur ne résisterait pas, qu’il leur est nécessaire comme la ouate où elles mettent leurs perles. Le mensonge devient donc pour elles le fond de la langue, et la vérité n’est plus qu’une exception ; elles la disent, comme elles sont vertueuses, par caprice ou par spéculation.
Les femmes mentent admirablement en France. Nos mœurs leur apprennent si bien l’imposture ! Enfin, la femme est si naïvement impertinente, si jolie, si gracieuse, si vraie dans le mensonge ; elle en reconnaît si bien l’utilité pour éviter, dans la vie sociale, les choes violents auxquels le bonheur ne résisterait pas, qu’il leur est nécessaire comme la ouate où elles mettent leurs perles. Le mensonge devient donc pour elles le fond de la langue, et la vérité n’est plus qu’une exception ; elles la disent, comme elles sont vertueuses, par caprice ou par spéculation. Honoré de Balzac