Les proverbes, qu’on a justement appelés la raison du peuple, font dégénérer la conversation en rabâchage quand ils sont trop fréquemment cités. Un proverbe mal appliqué est un grossier contre-sens. Il faut, autant que possible, placer le proverbe à la fin de ce qu’on peut avoir à dire, parce qu’il a la forme d’une conclusion. Il est nécessaire de faire comprendre, par la manière dont on cite un proverbe, qu’il est emprunté du dictionnaire du peuple, et on doit en prévenir l’auditoire par une petite périphrase : d’abord parce qu’il est des proverbes qui ne sont pas connus de tout le monde; ensuite parce que les proverbes ont une forme dogmatique qui ferait passer un homme d’esprit pour un pédant ou pour un maître d’école; ce qui est à peu prés la même chose. Le souvenir de Sancho Panza, qui assommait Don Quichotte de proverbes, doit être toujours présent à l’esprit de quiconque aurait du goût pour une manie bien voisine du ridicule. – L’instruction popularisée par l’illustration – [ Bescherelle ]

Proverbes français.

On a souvent besoin d’un plus petit que soi.

Abondance de biens ne nuit pas

Qui n’entend qu’une cloche n’entend qu’un son.

La mauvaise herbe croît toujours.

Il n’y a pas de sots métiers

Aux innocents les mains pleines

Chacun prend son plaisir où il le trouve.

Tel maître, tel valet…

Plus fait douceur que violence.

Chose défendue, chose désirée.

Attendez-moi sous l’orme.

Qui se ressemble s’assemble.

Aux grands maux les grands remèdes.

Qui a bu boira.

Jamais grand nez n’a déparé beau visage.

Qui aime bien châtie bien.

Des goûts et des couleurs, il ne faut pas discuter.

L’occasion fait le larron.

Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage.

Qui dort dîne.

Un bon tiens vaut mieux que deux tu l’auras.

Un peu d’aide fait grand bien.

L’appétit vient en mangeant.

Rien ne sert de courir, il faut partir à temps.

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