L’homme n’a pas besoin de voyager pour s’agrandir ; il porte avec lui l’immensité. Tel accent échappé de votre sein ne se mesure pas et trouve un écho dans des milliers d’âmes : qui n’a point en soi cette mélodie, la demandera en vain à l’univers. Asseyez-vous sur le tronc de l’arbre abattu au fond des bois : si dans l’oubli profond de vous-même, dans votre immobilité, dans votre silence vous ne trouvez pas l’infini, il est inutile de vous égarer aux rivages du Gange.
L’homme n’a pas besoin de voyager pour s’agrandir ; il porte avec lui l’immensité. Tel accent échappé de votre sein ne se mesure pas et trouve un écho dans des milliers d’âmes : qui n’a point en soi cette mélodie, la demandera en vain à l’univers. Asseyez-vous sur le tronc de l’arbre abattu au fond des bois : si dans l’oubli profond de vous-même, dans votre immobilité, dans votre silence vous ne trouvez pas l’infini, il est inutile de vous égarer aux rivages du Gange. Chateaubriand
Alliance
* * *
J'errais dans l'univers, comme font les cloportes
Quand, par la fantaisie d'un vagabond parcours,
Ils ont quitté la paix des jardins et des cours
Pour le sol d'un palais aux mille et une portes.
Mon âme s'inqiétait sous la lumière forte.
Nul plan, nul guide ici pour me porter secours;
Je visitais les lieux, songeur, le souffle court :
Meubles, tapis, rideaux, trésors de toute sorte.
Autant qu'admiratif, j'étais rongé de doute.
Au travers du décor, comment tracer ma route ?
Où trouver dans ces lieux un mentor, un allié ?
C'est là que je reçus un clin d'oeil, un message :
Vautré de tout son long, imperturbable et sage,
Un petit chat gardait le coin de l'escalier.
Si beau!