L’œil est l’emblème de la science. Quand il s’ouvre, l’œil voit d’abord tout en lui ; le progrès de la vision consiste à reculer toujours plus l’objet, à allonger successivement jusqu’aux étoiles, jusqu’à l’infini, le rayon de la sphère embrassée. De même la science voit d’abord tout en Dieu ; son progrès est, non de sortir de Dieu, mais de reculer toujours plus la cause dernière et d’étendre la région des causes secondes. Elle augmente, pour ainsi dire, le diamètre apparent de la sphère divine. .
L’œil est l’emblème de la science. Quand il s’ouvre, l’œil voit d’abord tout en lui ; le progrès de la vision consiste à reculer toujours plus l’objet, à allonger successivement jusqu’aux étoiles, jusqu’à l’infini, le rayon de la sphère embrassée. De même la science voit d’abord tout en Dieu ; son progrès est, non de sortir de Dieu, mais de reculer toujours plus la cause dernière et d’étendre la région des causes secondes. Elle augmente, pour ainsi dire, le diamètre apparent de la sphère divine. . Henri-Frédéric Amiel