Maintenant je comprends ceci : sans doute la mélancolie n’est-elle pas une décharge soudaine comme le rire, mais c’est un rire. Un rire silencieux. C’est une volupté plus lente que ne le peut être le rire aux éclats. C’est un rire sans éclats. C’est une joie latérale mais qui est peut-être la plus étendue de toutes les joies.
Maintenant je comprends ceci : sans doute la mélancolie n’est-elle pas une décharge soudaine comme le rire, mais c’est un rire. Un rire silencieux. C’est une volupté plus lente que ne le peut être le rire aux éclats. C’est un rire sans éclats. C’est une joie latérale mais qui est peut-être la plus étendue de toutes les joies. Pascal Quignard