Marie, à celle fin que le siècle à venir De nos jeunes amours se puisse souvenir, Et que votre beauté que j’ai longtemps aimée Ne se perde au tombeau par les ans consumée, Sans laisser quelque marque après elle de soi, Je vous consacre ici le plus gaillard de moi, L’esprit de mon esprit, qui vous fera revivre Ou longtemps, ou jamais, par l’âge de ce livre.
Marie, à celle fin que le siècle à venir De nos jeunes amours se puisse souvenir, Et que votre beauté que j’ai longtemps aimée Ne se perde au tombeau par les ans consumée, Sans laisser quelque marque après elle de soi, Je vous consacre ici le plus gaillard de moi, L’esprit de mon esprit, qui vous fera revivre Ou longtemps, ou jamais, par l’âge de ce livre. Ronsard