Mon grand-père n’a jamais eu le temps de s’attarder sur le sort de ses proches. Seule comptait sa peinture, la souffrance ou le bonheur que cette peinture lui procurait. Pour la servir et lui désobéir à l’instant même où il en devenait le maître, toutes les recettes étaient bonnes. De la même façon qu’il écrasait un tube pour en extraire la vibration d’une couleur, il n’hésitait pas à écraser ceux qui espéraient de lui un quelconque regard. Il aimait les enfants pour le pastel de leur innocence, les femmes pour les pulsions sexuelles et carnivores qu’elles lui inspiraient.
Mon grand-père n’a jamais eu le temps de s’attarder sur le sort de ses proches. Seule comptait sa peinture, la souffrance ou le bonheur que cette peinture lui procurait. Pour la servir et lui désobéir à l’instant même où il en devenait le maître, toutes les recettes étaient bonnes. De la même façon qu’il écrasait un tube pour en extraire la vibration d’une couleur, il n’hésitait pas à écraser ceux qui espéraient de lui un quelconque regard. Il aimait les enfants pour le pastel de leur innocence, les femmes pour les pulsions sexuelles et carnivores qu’elles lui inspiraient. Marina Picasso