Notre existence dépourvue de passions était celle de vieillards ; nous portions sur le monde un regard empreint d’une lucidité sans bienveillance. Le monde animal était connu, les sociétés humaines étaient connues ; tout cela ne recelait aucun mystère, et rien ne pouvait en être attendu, hormis la répétition du carnage.
Notre existence dépourvue de passions était celle de vieillards ; nous portions sur le monde un regard empreint d’une lucidité sans bienveillance. Le monde animal était connu, les sociétés humaines étaient connues ; tout cela ne recelait aucun mystère, et rien ne pouvait en être attendu, hormis la répétition du carnage. Michel Houellebecq