Notre tradition à nous comporte deux séries : une pour les pauvres, une pour les riches. Les gens pauvres vont à la messe, parce que croire en Dieu est le dernier luxe qui échappe encore à une taxe. Les gens riches vont au restaurant pour consommer des choses noires, car on mange beaucoup de noir à Noël. L’accès du boudin aux tables coûteuses n’a pas d’autre explication, ce soirlà. Il est noir, noir comme Balthazar, comme le caviar, comme les truffes et comme l’esprit des convives quand l’aube point.
Notre tradition à nous comporte deux séries : une pour les pauvres, une pour les riches. Les gens pauvres vont à la messe, parce que croire en Dieu est le dernier luxe qui échappe encore à une taxe. Les gens riches vont au restaurant pour consommer des choses noires, car on mange beaucoup de noir à Noël. L’accès du boudin aux tables coûteuses n’a pas d’autre explication, ce soirlà. Il est noir, noir comme Balthazar, comme le caviar, comme les truffes et comme l’esprit des convives quand l’aube point. Germaine Beaumont