O l’avenir, horizon rose aux formes superbes, aux nuages d’or, où votre pensée vous caresse, où le coeur part en extase et qui à mesure qu’on s’avance, comme l’horizon en effet car la comparaison est juste, recule, recule et s’en va. Il y a des moments où l’on croit qu’il touche au ciel et qu’on va le prendre avec la main, crac, une plaine, un vallon qui descend, et l’on court toujours emporté par soi-même pour se briser le nez sur un caillou, s’enfoncer les pieds dans la merde ou tomber dans une fosse.
O l’avenir, horizon rose aux formes superbes, aux nuages d’or, où votre pensée vous caresse, où le coeur part en extase et qui à mesure qu’on s’avance, comme l’horizon en effet car la comparaison est juste, recule, recule et s’en va. Il y a des moments où l’on croit qu’il touche au ciel et qu’on va le prendre avec la main, crac, une plaine, un vallon qui descend, et l’on court toujours emporté par soi-même pour se briser le nez sur un caillou, s’enfoncer les pieds dans la merde ou tomber dans une fosse. Gustave Flaubert