Parfois, je remarque le silence qui m’entoure. Comme un animal qui se réveille et tend l’oreille au milieu de la nuit, non pas à cause d’un danger immédiat, mais par prudence, pour s’assurer qu’il peut continuer à dormir. Cependant ce calme semble n’être qu’un sursis, car quelqu’un a déjà prononcé quelque part ma condamnation, sans doute en ces termes : A quoi bon le tuer ? Il mourra bien tout seul.
Parfois, je remarque le silence qui m’entoure. Comme un animal qui se réveille et tend l’oreille au milieu de la nuit, non pas à cause d’un danger immédiat, mais par prudence, pour s’assurer qu’il peut continuer à dormir. Cependant ce calme semble n’être qu’un sursis, car quelqu’un a déjà prononcé quelque part ma condamnation, sans doute en ces termes : A quoi bon le tuer ? Il mourra bien tout seul. Imre Kertész