Parfois mon pied se pose, durant quelques pas, sur un banc de sable fin. Et dans le silence, j’entends un oiseau – je m’imagine que c’est un rossignol, mais sans doute je me trompe, puisqu’ils ne chantent que le soir – un oiseau qui répète obstinément la même phrase : voix de la matinée, parole dite sous l’ombrage, invitation délicieuse au voyage entre les aulnes. Invisible, entêté, il semble m’accompagner sous la feuille.
Parfois mon pied se pose, durant quelques pas, sur un banc de sable fin. Et dans le silence, j’entends un oiseau – je m’imagine que c’est un rossignol, mais sans doute je me trompe, puisqu’ils ne chantent que le soir – un oiseau qui répète obstinément la même phrase : voix de la matinée, parole dite sous l’ombrage, invitation délicieuse au voyage entre les aulnes. Invisible, entêté, il semble m’accompagner sous la feuille. Alain Fournier