Petites choses
L’éloignement ne s’introduisait pas toujours par effraction. Il n’entrait pas par votre fenêtre en la brisant pour dérober votre amour, un revolver à la main. Il se glissait par la porte arrière laissée ouverte. Profitant de la nuit, il s’emparait de petites choses que l’on ne regrettait pas tout de suite, jusqu’à ce que l’on constate un matin au réveil la disparition de tout ce que l’on croyait avoir.
Les voix du crépuscule, Lisa Unger
[ Editions du Toucan, 2012 ]