Que la vie est insignifiante et vide ! – On enterre un homme, on l’accompagne au cimetière, on jette sur lui trois pelletées de terre ; on part de chez soi en voiture, on revient en voiture ; on se console à la perspective d’une longue vie. Quelle longueur de temps font sept fois dix ans ? Pourquoi n’en finit-on pas une bonne fois, pourquoi ne pas rester là-bas et descendre aussi dans la tombe ; pourquoi ne pas tirer au sort à qui incombera le malheur d’être le dernier vivant qui jette les trois dernières pelletées de terre sur le dernier mort ?.
Que la vie est insignifiante et vide ! – On enterre un homme, on l’accompagne au cimetière, on jette sur lui trois pelletées de terre ; on part de chez soi en voiture, on revient en voiture ; on se console à la perspective d’une longue vie. Quelle longueur de temps font sept fois dix ans ? Pourquoi n’en finit-on pas une bonne fois, pourquoi ne pas rester là-bas et descendre aussi dans la tombe ; pourquoi ne pas tirer au sort à qui incombera le malheur d’être le dernier vivant qui jette les trois dernières pelletées de terre sur le dernier mort ?. Søren Kierkegaard