Remarquez cette échelle de faits : on brise une pierre plus tranquillement qu’on ne coupe un arbre ; on coupe un arbre plus tranquillement qu’on ne tue un animal ; on tue un animal plus tranquillement qu’on ne tue un homme ; on tue un homme avec moins de tremblement qu’on ne tue un génie ; témoin le long frémissement, grandissant de siècle en siècle, qui suit la mise à mort de Socrate et le supplice du Christ. Ce frisson croissant de l’homme en présence de cette ascension de la mort, allant de la pierre à l’esprit, est une révélation. C’est la révélation d’une loi, d’une loi profonde, d’une loi universelle, d’une loi fondement des lois. Quelle loi ? la voici : La quantité de droit se mesure à la quantité de vie.
Remarquez cette échelle de faits : on brise une pierre plus tranquillement qu’on ne coupe un arbre ; on coupe un arbre plus tranquillement qu’on ne tue un animal ; on tue un animal plus tranquillement qu’on ne tue un homme ; on tue un homme avec moins de tremblement qu’on ne tue un génie ; témoin le long frémissement, grandissant de siècle en siècle, qui suit la mise à mort de Socrate et le supplice du Christ. Ce frisson croissant de l’homme en présence de cette ascension de la mort, allant de la pierre à l’esprit, est une révélation. C’est la révélation d’une loi, d’une loi profonde, d’une loi universelle, d’une loi fondement des lois. Quelle loi ? la voici : La quantité de droit se mesure à la quantité de vie. Victor Hugo