Rien n’est si solennel et si beau que le bruit de l’orage dans les montagnes. La grande voix du tonnerre, en roulant sur des abîmes, se répète et retentit dans leur profondeur ; le vent, qui fouette les longues forêts de sapins et les colle sur le roc perpendiculaire comme un vêtement sur des flancs humains, s’engouffre aussi dans les gorges et y jette de grandes plaintes aiguës et traînantes comme des sanglots.
Rien n’est si solennel et si beau que le bruit de l’orage dans les montagnes. La grande voix du tonnerre, en roulant sur des abîmes, se répète et retentit dans leur profondeur ; le vent, qui fouette les longues forêts de sapins et les colle sur le roc perpendiculaire comme un vêtement sur des flancs humains, s’engouffre aussi dans les gorges et y jette de grandes plaintes aiguës et traînantes comme des sanglots. George Sand