Tant de néant nous menace et nous attend qu’il me semble que tout de nos folies et de nos dérives nous est pardonnable, que tout nous est permis pour l’éclipser, même provisoirement. Nous soustraire à la calamité du temps qui nous ronge en aimant intensément, follement, démesurément, déraisonnablement, est peut-être l’unique subterfuge mis à notre portée pour survivre en oubliant ce vide en nous, autour de nous, avant et après nous, qui nous guette et nous absorbera inéluctablement, à la manière affamée de l’obscurité de ces nuits qui ponctuent d’absence les heures de nos vies.
Tant de néant nous menace et nous attend qu’il me semble que tout de nos folies et de nos dérives nous est pardonnable, que tout nous est permis pour l’éclipser, même provisoirement. Nous soustraire à la calamité du temps qui nous ronge en aimant intensément, follement, démesurément, déraisonnablement, est peut-être l’unique subterfuge mis à notre portée pour survivre en oubliant ce vide en nous, autour de nous, avant et après nous, qui nous guette et nous absorbera inéluctablement, à la manière affamée de l’obscurité de ces nuits qui ponctuent d’absence les heures de nos vies. Bruno Descamps