Je suis déjà vieille, dit-elle, rien ne m’excuserait donc de ne pas continuer a souffrir comme par le passé. D’ailleurs il faut aimer, dites-vous? Eh bien! je ne le dois ni ne le puis. Hors vous, dont l’amitié jette quelques douceurs sur ma vie, personne ne me plaît, personne ne saurait effacer mes souvenirs. J’accepte un ami, je fuirais un amant. Puis, serait-il bien généreux à moi d’échanger un cœur flétri contre un jeune cœur, d’accueillir des illusions que je ne puis plus partager, de causer un bonheur auquel je ne croirais point, ou que je tremblerais de perdre? Je répondrais peut-ètre par de l’égoïsme à son dévouement, et calculerais quand il sentirait; ma mémoire offenserait la vivacité de ses plaisirs.
Non, voyez-vous, un premier amour ne se remplace jamais. Enfin, quel homme voudrait, A ce prix, de mon cœur.
Je suis déjà vieille, dit-elle, rien ne m’excuserait donc de ne pas continuer a souffrir comme par le passé. D’ailleurs il faut aimer, dites-vous? Eh bien! je ne le dois ni ne le puis. Hors vous, dont l’amitié jette quelques douceurs sur ma vie, personne ne me plaît, personne ne saurait effacer mes souvenirs. J’accepte un ami, je fuirais un amant. Puis, serait-il bien généreux à moi d’échanger un cœur flétri contre un jeune cœur, d’accueillir des illusions que je ne puis plus partager, de causer un bonheur auquel je ne croirais point, ou que je tremblerais de perdre? Je répondrais peut-ètre par de l’égoïsme à son dévouement, et calculerais quand il sentirait; ma mémoire offenserait la vivacité de ses plaisirs.
Non, voyez-vous, un premier amour ne se remplace jamais. Enfin, quel homme voudrait, A ce prix, de mon cœur.