Qui a dit ? Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé.
Qui a dit ?
Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé.
Ce passage très connu est issu du poème L’isolement dont voici quelques vers.
De colline en colline en vain portant ma vue,
Du sud à l’aquilon, de l’aurore au couchant,
Je parcours tous les points de l’immense étendue,
Et je dis : « Nulle part le bonheur ne m’attend. »
Que me font ces vallons, ces palais, ces chaumières,
Vains objets dont pour moi le charme est envolé ?
Fleuves, rochers, forêts, solitudes si chères,
Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé.
Que le tour du soleil ou commence ou s’achève,
D’un oeil indifférent je le suis dans son cours ;
En un ciel sombre ou pur qu’il se couche ou se lève,
Qu’importe le soleil ? je n’attends rien des jours.
Est-ce ?
- Charles Baudelaire
- Victor Hugo
- Guillaume Appolinaire
- Alphonse de Lamartine
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