Un recueil des 100 plus belles pensées de Jean d'Ormesson


Paroles d'Ormesson : Un hommage en 100 citations

Le nom de Jean d'Ormesson, né le 16 juin 1925 à Paris et décédé le 5 décembre 2017, évoque une mosaïque de sensations, de souvenirs littéraires, une myriade de sourires malicieux et d'images colorées. Il incarne une invitation à un voyage intellectuel et émotionnel, une révérence envers la finesse et l'éloquence d'un géant de la littérature française..

Jean d'Ormesson est une figure emblématique du paysage littéraire français. Auteur, chroniqueur, éditorialiste, membre émérite de l'Académie française, il a su toucher un large public grâce à son talent pour la légèreté et la profondeur, pour une langue raffinée et un humour pétillant. Il laisse derrière lui une œuvre riche et variée, qui navigue entre récits autobiographiques, romans historiques, essais philosophiques et textes plus courts.



Plongez dans ce recueil et savourez les plus 100 belles pensées de Jean d'Ormesson. Une expérience de lecture qui promet d'être délicieuse, réjouissante, et enrichissante.



Des œuvres telles que « Au plaisir de Dieu », « La Gloire de l'Empire », ou encore « Un jour je m'en irai sans avoir tout dit », autant de témoignages de son talent et de son amour pour la langue française.


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Présenter les plus belles citations de Jean d'Ormesson, c'est révéler l'essence de l'homme, son amour des mots, sa curiosité insatiable, sa vision du monde et de l'humanité. C'est partager son amour de la vie, son optimisme malgré les épreuves, les interrogations, les doutes. C'est aussi témoigner de sa foi en la beauté, en la bonté, et en la dignité de chaque individu.



« Paroles d'Ormesson : Un hommage en 100 magnifiques citations »

  1. Je t’aime dans le temps. Je t’aimerai jusqu’au bout du temps. Et quand le temps sera écoulé, alors, je t’aurai aimée. Et rien de cet amour, comme rien de ce qui a été, ne pourra jamais être effacé.



  2. Il y a des jours, des mois, des années interminables où il ne se passe presque rien. Il y a des minutes et des secondes qui contiennent tout un monde.



  3. Vivre c'est mourir, il faut l'accepter.



  4. La légèreté est belle quand elle est alliée à la profondeur.



  5. Tout le bonheur du monde est dans l'inattendu.



  6. Le souvenir... Le souvenir de ceux que nous avons aimés et qui ne sont plus parmi nous, le souvenir de la beauté que nous a léguée le passé, le souvenir de tous ceux qui nous ont permis d’être ce que nous sommes... Un monde sans souvenirs serait la platitude et l’ennui mêmes ? ne serait-ce que parce qu’il n’y aurait plus rien à combattre et à incliner. Voyez quelle nostalgie éveille au cœur des foules tout ce qui évoque les coutumes ancestrales, les langages du terroir, les rites de la communauté, les habitudes de l’enfance, les traditions de la patrie, grande ou petite, de la région, de la province, de la vallée, du fleuve, de la forêt, de l’île ? tout ce qui tranche enfin sur la morne grisaille de ce que l’un des nôtres ? Jean Cocteau ? appelait si joliment « l’espéranto visuel ». Renoncer à ses traditions, c’est accepter de devenir dans le temps ce que sont dans l’espace les personnes déplacées, c’est tomber dans la condition désastreuse de réfugié de l’histoire. « Car, nous dit un écrivain qu’admirait Roger Caillois ? Antoine de Saint-Exupéry ?, les rites sont dans le temps ce que la demeure est dans l’espace (...). Et je ne connais rien au monde qui ne soit d’abord cérémonial. Car tu n’as rien à attendre d’une cathédrale sans architecte, d’une année sans fêtes (...) ni d’une patrie sans coutumes. »



  7. La science et la technique ont pris le pas sur la nature, sur le pouvoir, sur la poésie, sur la philosophie et sur la religion. Voilà le coeur de l'affaire. Elles ont bouleversé notre vie.



  8. Toute la littérature occidentale sort de l'Iliade et de l'Odyssée où sont déjà présents les thèmes de la guerre, des voyages, de l'amour, de l'amitié, des passions.



  9. On écrit de fort beaux livres sur l’être et sur l’histoire, moi, je m’intéresse d’abord à organiser ma semaine. Une vie, c’est beaucoup de semaines – pas tellement d’ailleurs, et surtout pas plus. Une vie, c’est beaucoup de journaux achetés à six heures et demie au même métro pendant vingt ans, c’est six ou huit mille sonneries de réveils, trente ou quarante cadeaux de Noël. On croit toujours que c’est autre chose que ce qui se passe à chaque instant. Elle file dans les coups de téléphone, dans la rumeur des rues.



  10. Confucius le savait déjà à l'époque de Platon et de Sophocle : il faut prendre garde aux mots. Une langue qui faiblit, c'est un pays qui vacille.



  11. La science d'aujourd'hui détruit l'ignorance d'hier et elle fera figure d'ignorance au regard de la science de demain. Dans le coeur des hommes il y a un élan vers autre chose dont la clé secrète est ailleurs.



  12. Le portable entre nos mains prend la place du chapelet. Facebook est une communion sans Dieu, mêlée de confession.



  13. C'est évidemment parce que je sais que je suis identifié à cette image du succès que je suis sensible au thème de l'échec. Je me rends bien compte de cette espèce de pauvreté que peut comporter le succès ; mais c'est très difficile pour moi d'en parler, parce que ceux qui vivent un cuisant échec seraient en droit de reprocher à celui qui parle du succès ou du bonheur avec trop de légèreté d'ajouter l'injure au malheur qu'ils éprouvent déjà.



  14. Il y a un bon usage de l'échec. Je crois, en effet, que l'échec et le succès peuvent presque être inversés : ils peuvent être également heureux ou nocifs. On pourrait même pousser ce raisonnement jusqu'à considérer l'échec comme plus inventif, plus productif que le succès. Le succès endort et fige la pensée, tandis que l'échec réveille : sans obstacles, sans le butoir nécessaire pour s'aiguiser, l'intelligence se dilue, car l'esprit se pose en s'opposant



  15. Ce monde inépuisable, il n'existe que deux voies pour tenter d'en rendre compte: l'art et la science.



  16. Le temps est une parenthèse, une illusion, un songe, et peut-être un mensonge.



  17. Pomposa donne un exemple achevé de colonisation avant la lettre. Ses magasins, ses entrepôts, ses établissements commerciaux et financiers couvrent le pays d'un réseau d'écumeurs. Les richesses sont exploitées avec science.



  18. Mourir, c'est sortir du temps. Le temps est une parenthèse, une illusion, un songe, et peut-être un mensonge.



  19. Chacun est prisonnier de sa famille, de son milieu, de son métier, de son temps.



  20. Vous savez, il m'est arrivé très souvent de coucher avec des gens par erreur.



  21. Je me suis toujours méfié de trois choses: la météo, la Bourse, les sondages. En gros, elles fonctionnent très bien. Dans le détail, c'est plus risqué.



  22. Peut-être la bicyclette, dans ce monde de machines, était-elle à nos yeux une héritière du cheval ?



  23. Souvent inattendue et souvent scandaleuse, la beauté, venue de nulle part, nous frappe au coeur avec une violence toujours neuve et toujours répétée. Elle est liée à l'amour. Elle est une promesse de bonheur.



  24. Jouons cartes sur table: j'ai du mal à croire que, réglé avec tant de rigueur, si évidemment fait pour durer, emporté par un temps d'une subtilité et d'une complexité extrêmes et qui est le mystère même, l'univers n'ait aucun sens.



  25. Une certaine légèreté demande plus d'efforts que la pesanteur, les leçons de morale, la gravité, l'ennui qui s'en dégage. Mais elle est liée aussi à une certaine grâce, au charme, au plaisir.



  26. La naissance est le lieu de l'inégalité. L'égalité prend sa revanche avec l'approche de la mort.



  27. L'ambiguïté du bien et du mal est cachée dans le rire comme elle est cachée dans les mots. Dans le silence et dans la parole, l'homme est capable de rire parce qu'il est capable de penser.



  28. La beauté est un mystère en pleine lumière. Il y a beaucoup de mystères autour de nous. Les uns, comme l'origine et la mort, sont sombres, opaques, terrifiants. Les autres sont légers et gais.



  29. Qu'est-ce qu'ils nous apprennent, Aragon, et Yourcenar, et Borges, et Cioran, et les autres ? Que, selon la belle formule de Pessoa, la vie ne suffit pas et que la littérature est là pour nous élever un peu au-dessus de nous-mêmes.



  30. L'argent tombe sur le monde, comme une vérole sur le pauvre peuple, bien après la pensée, bien après l'émotion, le cri, le rire, la parole, et après l'écriture.



  31. Ce qu'il y a de mieux dans ce monde, de plus beau, de plus excitant, ce sont les commencements. L'enfance et les matins ont la splendeur des choses neuves. L'existence est souvent terne. Naître est toujours un bonheur.



  32. Je tombais avec enchantement sur la formule de Chateaubriand : On ne doit dispenser le mépris qu'avec économie à cause du grand nombre des nécessiteux.



  33. Le temps qu'on ne peut ni voir, ni sentir, ni entendre, ni toucher, ni diriger, ni modifier, ni définir, insaisissable comme la pensée. Il n'est nulle part, il est partout, il n'est rien, il est tout, on ne sait rien de ses origines.



  34. Les hommes commencent à deviner que leur destin est de disparaître dans l'avenir comme ils ont disparu dans le passé. Et ils se demandent ce qu'ils font là.



  35. La physique mathématique et la biologie moléculaire sont la poésie d'aujourd'hui. Ce sont elles qui traduisent et qui façonnent le monde et elles soulèvent chez les jeunes gens l'enthousiasme qui venait hier des poètes.



  36. Rien n'est plus proche de l'absolu qu'un amour en train de naître.



  37. Je ne connais rien de plus triste que les retours ni de plus amusant que les départs. Il n’y a pas de plus grand bonheur que de quitter les choses et les gens.



  38. Édifier un système relève de la manie, au sens médical du mot. Comme on voit des valétudinaires joncher leur vie de pilules, on voit des rêveurs aller de thèse en thèse et de doctrine en doctrine. Il n'y aura jamais de réponse à toutes les questions possibles.



  39. Connaître, c'est connaître par les causes. Comprendre, c'est remonter aux origines. Dans la forêt, dans la savane, sur la mer, dans les sables du désert, le commencement des commencements, le début de toutes choses est le mythe majeur des hommes.



  40. Ainsi vont mes amours, entre les larmes et le rire. Je ne les vois guère aboutir à des satisfactions ni à des espérances. Pauvres petites ! Elles aussi, comme moi, elles vivent à la petite semaine, à la va-comme-je-te-pousse, dans des palais de glaces où l'on se réjouit quand on se fait peur.



  41. J'ai trop profité des privilèges aujourd'hui en question pour oser me plaindre de quoi que ce soit. Je remercie le ciel. Je prends notre temps comme il est.



  42. Ceux qui ne croient pas en Dieu font preuve d'une crédulité qui n'a rien à envier à celle qu'ils reprochent aux croyants.



  43. Les hommes sont un peu comme Dieu: tout ce qu'ils peuvent faire, ils le font. Ou ils le feront.



  44. L'histoire est un secret, une surprise et une invention. La vérité est une idée neuve dans le monde.



  45. La science n'atteint jamais son but parce que le but n'en finit pas de se dérober - et qu'en vérité, il n'y a pas de but: le science est une tâche infinie. Sa grandeur est de se présenter comme un rêve toujours inassouvi.



  46. Le mal naît avec la pensée. Il prospère avec l'argent.



  47. Dès que je n'écris plus, je tombe malade. Les livres, c'est ma vie.



  48. L'ère des opinions a laissé la place à celle des intérêts.



  49. Longtemps je me suis promené dans le monde, mains dans les poches, le nez en l'air. Et le monde est beau.



  50. J'ai aimé Dieu, qui n'est rien aux yeux des hommes qui ne sont rien. Je n'ai détesté ni les hommes ni les femmes. Et j'ai aimé la vie qui est beaucoup moins que rien, mais qui est tout pour nous.



  51. Nous sommes un très petit, un minuscule fragment du tout. Mais que serait le tout sans les hommes ?



  52. La seule façon pour Dieu de s'exonérer d'une responsabilité écrasante, c'est de ne pas exister. On peut pardonner à Dieu s'il n'existe pas. S'il existe, je crains qu'il ne faille trop souvent le maudire.



  53. Le hasard règne sur les avatars de la matière, de la vie, de l'histoire. Il ne suffit pas à rendre compte de l'espace, ni du temps, ni de ces lois d'airain qui font tourner l'univers.



  54. La superstition n’est pas mon fort ; les cultes m’irritent vite. Mais, entre tous les faux dieux, j’aurais un faible pour le soleil. La place qu’il tient dans ma vie semble exagérée à la plupart de mes amis. Poussant jusqu’à l’absurde des convictions coperniciennes, je ne suis pas loin de faire tourner autour de lui mon existence entière.



  55. Il y a pourtant quelque chose de plus fort que la tradition : c’est la vie et son mouvement. Pourquoi les héros de roman passent-ils leur temps à se révolter ? Pour la même raison qui oblige les grands hommes à faire bouger l’histoire. À la splendeur du souvenir et de la fidélité répond l’ardeur de l’annonce, de l’attente, de la promesse. L’histoire est une continuité ; elle est aussi une impatience. Elle regarde vers demain comme elle regarde vers hier. Tournées vers l’avenir autant que vers le passé, les traditions ? comme les femmes ? sont faites pour être à la fois respectées et bousculées. Elles sont faites pour que le souvenir ne soit que la préface de l’espérance.



  56. Voilà ce que je suis, un miracle. A des milliards et des milliards d'exemplaires.



  57. Personne ne sait jamais ce qu'on gagne avec une naissance. On n'y gagne que des espérances, des illusions et des rêves. Il faut attendre la mort pour savoir enfin ce qu'on perd.



  58. Bientôt, semées sous votre peau, les puces feront partie de votre corps. Vous serez votre propre robot. Un autre monde est déjà au travail. Tout ce que la science est capable de faire, elle le fera. Un rêve de puissance nous emporte.



  59. L'argent, écrit Cioran, a ruiné le monde. Pendant des milliards d'années, il n'y a pas de mal dans l'univers. Le mal naît avec la pensée. Il prospère avec l'argent.



  60. On a des goûts. Il faut avoir des goûts. J’allai à la fenêtre. Je l’ai dit : il faisait beau. Il devait faire beau sur la neige, sur la mer, sur les routes entre les arbres. L’envie me prit tout à coup de partir, d’aller voir ce soleil brûler dans le silence. Il y avait le vent, des maisons basses et blanches, des îles au loin, la douceur des soirs...



  61. S'imaginer que le bonheur est à jamais derrière nous, soutenir que le progrès est une illusion, voir l'avenir comme une menace constitue un des signes les plus sûrs de la sénilité.



  62. La tradition est un progrès qui a réussi.



  63. Les sentiments sont absurdes. Ils naissent comme ça, pour rien. Mais ils présentent l’avantage de souffrir mal la discussion. Ils vous laissent à peine un mot à dire et vous consultent fort rarement. Je ne découvrais guère de justification à ce désir qui me prenait. Mais, au moins, il était là ; et rien ne me fait plus horreur que les justifications.



  64. Il n'y a que les Suisses dont j'aurais du mal à raconter quoi que ce soit: ils sont heureux dans leurs montagnes à élever des vaches et des comptes en banque.



  65. La vie de l'esprit est comme une spirale qui emprunte les mêmes trajets mais s'arrête aux même haltes à des niveaux différents.



  66. La vie est le plus banal des miracles. Elle est si évidente qu'elle échappe à toute définition. Elle est l'ensemble des forces qui résistent à la mort.



  67. Ce n'est pas assez dire que le monde réel est le meilleur des mondes possibles. Tous les autres sont imaginaires. Le nôtre, tout à coup, s'est mis à exister.



  68. L'art n'a que les ressources de la vie de chacun: il change ce plomb en or.



  69. Ce qu’on fait de sa seule vie n’est jamais négligeable. Mais rien ne la gâche aussi sûrement que trop d’efforts pour la sauver.



  70. Je me suis toujours considéré comme un grand privilégié, par mes origines, par la vie. Je suis en bonne santé. Ce qui est une énorme chance parce qu'en littérature, comme dans la gendarmerie, on avance à l'ancienneté!



  71. Avant le tout, il n'y avait rien. Après le tout, qu'y aura-t-il ?



  72. L'air n'est pas, comme l'espace, comme la lumière, comme le feu, un instrument de l'infini, un outil du démiurge : c'est une poussière de rien du tout qui, à force de se glisser dans nos poumons, a su se rendre indispensable.



  73. Ainsi, la pensée n'en finit pas d'avancer et de se contredire. Elle n'est jamais en repos. La pensée est ouverte sur le tout, le tout s'offre à la pensée.



  74. Si l'avenir n'était pas espérance, le monde serait un enfer.



  75. L'amour est partout. L'amour est tout.



  76. Les religions servent à ça : donner de l'espoir que tout ne sera pas fini après notre fin inévitable. Et imposer du même coup, par un système de punitions et de récompenses dans l'autre monde, une morale collective à l'humanité.



  77. L'empereur avait tenu à assister en personne à plusieurs des grandes disputations où philosophes et rhéteurs s'affrontaient sur un thème choisi d'avance.



  78. Ecrire est difficile, parce qu'on est toujours dépassé par son livre.



  79. Passer à la télévision est le rêve de tous les m'as-tu-vu qui, à tort ou à raison, s'imaginent avoir quelques choses à communiquer aux autres.



  80. La vie est le plus banal des miracles.



  81. Je ne déteste pas ces lendemains de déluge qui vous rendent une vie neuve. Si les catastrophes m’amusent, c’est qu’elles font sombrer le passé. Il n’est pas mauvais d’être aidé, malgré soi, à se débarrasser de chaînes et de souvenirs qu’épargneraient la lâcheté, la routine ou l’abrutissement.



  82. La vie n'est que souffrance et mort et je m'arrange pour être heureux. Ma gloire est sans égale et ma misère est sans nom. Le Tout n'est que splendeur et je suis moins que rien.



  83. C'est un événement inouï dans les annales de l'Eglise, l'unique exemple d'un culte de dulie rendu à un non-chrétien.



  84. C'est ça, la littérature. C'est de regarder la littérature du passé en se disant: Ce sont les marques du futur. Je vais marcher vers ça.



  85. Au delà d'un optimisme et d'un pessimisme également sans fondement, la vie a toujours été et sera toujours une souffrance, et elle est un miracle: Elle est une fête en larmes.



  86. Chacun connaît la formule célèbre : « La tradition est un progrès qui a réussi. »
    La plus haute tâche de la tradition est de rendre au progrès la politesse qu’elle lui doit et de permettre au progrès de surgir de la tradition comme la tradition a surgi du progrès.




  87. Tout le problème est de s'élever, de se distinguer, sans se séparer des autres hommes.



  88. Je suis de ceux qui croient qu'un romancier, un écrivain n'a pas de biographie, il a une bibliographie.



  89. J'ai toujours défendu l'idée qu'il n'y a pas de devoir de culture et que la littérature est d'abord un plaisir. Un plaisir très haut et qui exige souvent des efforts. Mais enfin, un plaisir.



  90. La télévision est une machine à montrer ceux qui y passent et à cacher ceux qui n'y passent pas.



  91. Il est plus difficile de prouver à quelqu'un sa bêtise que sa misère.



  92. L'espace est la forme de la puissance des hommes, le temps la forme de leur impuissance.



  93. Au moment où l'homme découvre l'humilité de ses origines, l'orgueil l'envahit : la théorie de l'évolution a rendu Dieu superflu.



  94. C’est presque une manie chez moi de sarcler ma vie comme un jardin de curé. Il ne se passe guère de jour que je n’en arrache quelque chose, un apéritif, une maxime, une affection superflue. Il reste la vie toute seule – et des rêves. On la sent rarement, cette vie, toujours si recouverte de bijoux, d’obligations, de projets et de terreurs qu’on finit par se demander si, vraiment, elle existe.



  95. Tout ce que nous pouvons faire et que nous ferons, sans nous lasser, est d'en savoir de plus en plus, et d'y comprendre de moins en moins. Tout s'explique. Tout reste obscur!



  96. La télévision est un spectacle. C'est une tribune, une scène, un journal du monde, un stade, un cirque.



  97. Il y a de l'esprit ailleurs que dans la pensée des hommes.



  98. Nous ne sommes, dans le présent, que souvenir et projet.



  99. Les hommes ont beaucoup changé depuis quelques millions d'années. Ils changeront encore bien davantage dans les millions d'années à venir. Ils ont mis le pied sur la Lune. On ne les arrêtera plus.



  100. Les charpentiers se mirent à édifier, à l'abri d'immenses boucliers, des machines de siège en bois, des tours et d'énormes béliers mobiles qui s'appuyaient en partie sur les ponts des bateaux et en partie sur les remparts de la citadelle.





Les citations les plus célèbres et appréciées de Jean D'O



Ce recueil de citations est bien plus qu'un hommage à Jean d'Ormesson. C'est une plongée dans l'esprit d'un homme qui a su toucher le cœur de ses lecteurs, donner à la langue française une nouvelle nuance, une nouvelle saveur. Ces mots sont à déguster, à savourer, à méditer, et pourquoi pas, à partager.

Plongez dans ce recueil et savourez les plus 100 belles pensées de Jean d'Ormesson. Une expérience de lecture qui promet d'être délicieuse, réjouissante, et enrichissante.


Plongez dans ce recueil et savourez les plus belles pensées de Jean d'Ormesson. Une expérience de lecture qui promet d'être délicieuse, réjouissante, et enrichissante. Et n'oubliez pas : c'est bien cela, le style Jean d'O, le plaisir de l'intelligence...

  1. « Il y a des jours, des mois, des années interminables où il ne se passe presque rien. Il y a des minutes et des secondes qui contiennent tout un monde. » Jean d'Ormesson - Extrait — Voyez comme on danse

  2. « Si c'est un grand plaisir d'être reconnu par ses amis, c'est peut-être encore plus flatteur d'être reconnu par ses adversaires.» - Jean d'Ormesson — Entretien avec Yves Calvi, 26 novembre 2014

  3. « Il y a quelque chose de plus fort que la mort, c’est la présence des absents, dans la mémoire des vivants. » - Jean d'Ormesson — Dans son discours de réception à l'Académie française, le 6 juin 1974.

  4. « Il y a des jours, des mois, des années interminables où il ne se passe presque rien. Il y a des minutes et des secondes qui contiennent tout un monde.» - Jean d'Ormesson — Extrait Voyez comme on danse

  5. « La naissance est le lieu de l'inégalité. L'égalité prend sa revanche avec l'approche de la mort. » - Jean d'Ormesson — Extrait Voyez comme on danse

  6. « Il y a quelque chose de plus fort que la mort: c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants et la transmission, à ceux qui ne sont pas encore, du nom, de la gloire, de la puissance et de l’allégresse de ceux qui ne sont plus, mais qui vivent à jamais dans l’esprit et dans le cœur de ceux qui se souviennent » - Jean d'Ormesson — Lors de son élection à l’Académie française.

  7. « La vie est naturellement une vallée de larmes. Elle est aussi une vallée de roses » - Jean d'Ormesson — Au Journal de 20 h00 - 6 mars 2016 - https://youtu.be/q8lh3QyajNE

  8. « Après ce que nous avons vu dans ce journal, et ce que nous voyons tous les jours, c’est très difficile d’être un écrivain du bonheur dans le monde actuel. Je sais très bien que le monde est cruel, qu’il est dur, que les gens sont malheureux. Ils sont malheureux en France, ils sont malheureux dans le monde entier. Je crois qu’il faut, non pas rire toujours et ricaner, mais essayer de prendre avec une sorte de gaîté, même les catastrophes. La vie, naturellement, est une vallée de larmes ; elle est aussi une vallée de roses. C’est indiscernable. C’est une fête et c’est un désastre. » - Jean d'Ormesson — Au Journal de 20 h00 - 6 mars 2016 - https://youtu.be/q8lh3QyajNE

  9. « Nous avons roulé de progrès en progrès. Ils ont toujours tout changé de notre façon de sentir, de penser et de vivre. Ils n'ont jamais rien changé à notre humaine condition » - - Jean d'Ormesson — C’est une chose étrange à la fin que le monde

  10. « Voilà ce que je suis, un miracle. À des milliards et des milliards d’exemplaires. » - Jean d'Ormesson — Presque rien sur presque tout

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Mise à jour le mercredi 12 novembre 2025 à 01h38