On s’endort toujours avec un contentement qui ne se laisse pas décrire, on glisse dans le sommeil et on est heureux de s’y enfouir. Si on se réveille à contrecœur, c’est qu’on ne quitte pas sans déchirement l’inconscience, véritable et unique paradis. Autant dire que l’homme n’est comblé que lorsqu’il cesse d’être homme.
On s’endort toujours avec un contentement qui ne se laisse pas décrire, on glisse dans le sommeil et on est heureux de s’y enfouir. Si on se réveille à contrecœur, c’est qu’on ne quitte pas sans déchirement l’inconscience, véritable et unique paradis. Autant dire que l’homme n’est comblé que lorsqu’il cesse d’être homme. Emil Michel Cioran