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Il va rôdant comme un loup
Et s'élance tout à coup
Poussant un sombre hou-hou.Chair (1895), Prologue
[ Paul Verlaine ]
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Ils me disent que tu me trompes,
D'abord qu'est-ce que ça leur fait,
Chère frivole, que tu rompes
Un serment que tu n'as pas fait ?Odes en son honneur (1893), XIX
[ Paul Verlaine ]
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Isolés dans l'aurore ainsi qu'en un bois noir,
Nos deux coeurs, exhalant leur tendresse paisible,
Seront deux rossignols qui chantent dans le soir.La Bonne Chanson (1870), XVII
[ Paul Verlaine ]
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J'ai rêvé d'elle, et nous nous pardonnions
Non pas nos torts, il n'en est en amour,
Mais l'absolu de nos opinions
Et que la vie ait pour nous pris ce tour.Amour (1888), Ballade en rêve
[ Paul Verlaine ]
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J'aime tes yeux pour leur liesse
Et ton corps pour sa vénusté.Dédicaces (1890), XXXV
[ Paul Verlaine ]
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J'allusionnais lors, et cela de très près
A la défense par ces mains de tel corsage ...Elégies
[ Paul Verlaine ]
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J'ascende les trois marches de l'estrade.
Quinze jours en Hollande (1893)
[ Paul Verlaine ]
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Je commençai, comme je devais finir, avec du zèle et du succès dans l'intervalle, par être un cancre, mot affreux, sens large et plus clément que rébarbatif au fond, et les punitions ne me furent pas épargnées par l'excellent professeur.
Confessions (1895)
[ Paul Verlaine ]
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Je m'en soucie au point que, si tu veux,
Tu peux t'aller faire lanlaire!Jadis et naguère (1884)
[ Paul Verlaine ]
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Je suis l'Empire à la fin de la décadence, - Qui regarde passer les grands Barbares blancs - En composant des acrostiches indolents - D'un style d'or où la langueur du soleil danse.
Jadis et naguère, Langueur
[ Paul Verlaine ]
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L'écartement des bras m'est cher, presque plus cher que l'écartement autre.
Odes en son honneur (1893)
[ Paul Verlaine ]
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L'espoir luit comme un brin de paille dans l'étable... - L'espoir luit comme un caillou dans un creux.
Sagesse (1874), III, 3
[ Paul Verlaine ]
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L'étang reflète,
Profond miroir,
La silhouette
Du saule noir.La Bonne Chanson (1872), VI
[ Paul Verlaine ]
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La chair est sainte!
Il faut qu'on la vénère.
C'est notre fille, enfants, et notre mère,
Et c'est la fleur du jardin d'ici-bas!
Malheur à ceux qui ne l'adorent pas!Jadis et naguère (1884), Don Juan pipé
[ Paul Verlaine ]
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La chair est sainte! Il faut qu'on la vénère.
Jadis et naguère, Don Juan pipé
[ Paul Verlaine ]
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La chair, même la chair de la femme, proclame - Le cul, le vit, le torse et l'oeil du fier Puceau; - Et c'est pourquoi, d'après le conseil à Rousseau - Il faut parfois poète, un peu «quitter la dame».
Oeuvres érotiques (1891), Hombres
[ Paul Verlaine ]
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La morale la meilleure, - En ce monde où les plus fous - Sont les plus sages de tous, - C'est encor d'oublier l'heure.
Les Uns et les Autres
[ Paul Verlaine ]
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La plaine brille au loin et fume.
Un oblique rayon venu
Du soleil surgissant allume
Le fleuve comme un sabre nu.Jadis et naguère (1884), L'angélus du matin
[ Paul Verlaine ]
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Le ciel est, par-dessus le toit, - Si bleu, si calme! - Un arbre, par-dessus le toit, - Berce sa palme!
Sagesse (1874), III, 6
[ Paul Verlaine ]
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Le pauvre ami! Quelle verve drôle et quel drôle de corps: long comme une anguille, souple comme elle.
Confessions (1895)
[ Paul Verlaine ]
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Les appas, mûrs mais durs qu'appète
Ma fressure, quand tu es là
Et, quand tu n'es pas là, ma tête !Chair (1895), Assonances galantes
[ Paul Verlaine ]
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Les belles, se pendant rêveuses à nos bras,
Dirent alors des mots si spécieux, tout bas,
Que notre âme, depuis ce temps, tremble et s'étonne.Fêtes galantes (1869), Les ingénus
[ Paul Verlaine ]
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Les donneurs de sérénades - Et les belles écouteuses - Echangent des propos fades - Sous les ramures charmeuses.
Fêtes galantes
[ Paul Verlaine ]
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Mignon, discret, doux petit chose - A peine ombré d'un or fluet, - T'ouvrant en une apothéose - A mon désir rauque et muet.
Oeuvres Libres, A celle que l'on dit froide
[ Paul Verlaine ]
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Mon désir créait sous des toits en or,
Parmi les parfums, au son des musiques,
Des harems sans fin, paradis physiques!Poèmes saturniens (1866)
[ Paul Verlaine ]
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Nos deux coeurs, exhalant leur tendresse paisible,
Seront deux rossignols qui chantent dans le soir.La Bonne Chanson (1872)
[ Paul Verlaine ]
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Nos repas sont charmants encore que modestes, - Grâce à ton art profond d'accommoder les restes.
Sans référence
[ Paul Verlaine ]
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Noyez mon âme au flot de votre Vin, - Fondez ma vie au Pain de votre Table, - Noyez mon âme au flot de votre Vin.
Sans référence
[ Paul Verlaine ]
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O femmes, je vous aime toutes, là, c'est dit !
Dédicaces (1890), XL, Quatorzain pour toutes
[ Paul Verlaine ]
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O qui dira les torts de la Rime! - Quel enfant sourd ou quel nègre fou - Nous a forgé ce bijou d'un sou - Qui sonne creux et faux sous la lime?
Jadis et naguère, Art poétique
[ Paul Verlaine ]
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O triste, triste était mon âme - A cause, à cause d'une femme.
Sans référence
[ Paul Verlaine ]
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O vous tous, ma peine est profonde,
Priez pour le pauvre Gaspard.Sagesse (1874), III, 4, Gaspard Hauser chante
[ Paul Verlaine ]
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On est le Diable, on ne le devient point.
Jadis et naguère, Don Juan pipé
[ Paul Verlaine ]
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Par notre manière de penser et nos attitudes, nous construisons notre bonheur ou notre malheur.
Sans référence
[ Paul Verlaine ]
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Parfois aussi le dard d'un insecte jaloux
Inquiétait le col des belles sous les branches,
Et c'étaient des éclairs soudains de nuques blanches,
Et ce régal comblait nos jeunes yeux de fous.Fêtes galantes (1869)
[ Paul Verlaine ]
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Pas un nuage, pas un souffle, rien qui plisse
Ou ride cet Azur implacablement lisse
Où le silence bout dans l'immobilité.Jadis et naguère (1884), Allégorie
[ Paul Verlaine ]
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Plongé dans ce bonheur suprême
De me dire encore et toujours,
En dépit des mornes retours,
Que je vous aime, que je t'aime!La Bonne Chanson (1870), XV
[ Paul Verlaine ]
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Qu'il était bleu, le ciel, et grand, l'espoir! - L'espoir a fui, vaincu, vers le ciel noir.
Fêtes galantes
[ Paul Verlaine ]
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Quant aux faiseurs de vers, ces vauriens, ces maroufles
Ces fainéants barbus mal peignés, il les a
Plus en horreur que son éternel coryza,
Et le printemps en fleurs brille sur ses pantoufles.Poèmes saturniens (1866), Monsieur Prudhomme
[ Paul Verlaine ]
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Rien de plus cher que la chanson grise - Où l'Indécis au Précis se joint.
Jadis et naguère
[ Paul Verlaine ]
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Ton rire éclatait
Sans gêne et sans art,
Franc, sonore et libre.Amour (1888), Lucien Létinois
[ Paul Verlaine ]
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Toutes, oui, je vous aime, oui, femmes, je vous aime: -Excepté si par trop laides ou vieilles, dam !
Dédicaces (1890)
[ Paul Verlaine ]
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Travaille, vieux soleil, pour le pain et le vin. - Nourris l'homme du lait de la terre et lui donne - L'honnête verre où rit un peu d'esprit divin. - Moissonneurs, vendangeurs, là-bas, votre heure est bonne.
Sans référence
[ Paul Verlaine ]
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Tu crois aux contes de fées,
Aux jours néfastes, aux songes.
Moi je ne crois qu'en tes mensonges.Chansons pour elle (1891), XX
[ Paul Verlaine ]
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