Malo est un jeune homme timide et solitaire, amoureux de la mer et de sa tranquillité. Pour Cricri, une lolita populaire accro aux sports d'hiver, Malo est prêt à tout essayer… même à apprendre à skier ! Mais un jour il est violemment percuté par un fou de la piste. Son esprit bascule immédiatement dans une autre dimension. Il s'attend à trouver l'Être Suprême, mais rien ! Il flotte, là, comme une poussière perdue dans le néant. Alors, son âme ballottée par les vents, Malo décide de prendre sa mort en main. Car à quoi bon la vie éternelle si l'on est seul, transparent et totalement inutile ?
Alain Ducasse signe un roman drôle et créatif aux personnages attachants, questionnant avec finesse les mystères de l'existence.
Décidé à faire quelque chose d'honorable de sa vie, Youl s'engage comme commando parachutiste. Alors qu'il doit se rendre au centre du pays pour y prendre son poste, son existence et celle de son neveu Koné vont être liées par la funeste fatalité qui atteint leur ville, Boué. Assaillie par les rebelles alors que les populations sont distraites par une compétition sportive, elle tombe. Plus qu'à la merci de la corruption, elle se livre à l'absurdité humaine et à la souffrance, marquant à jamais ceux qui en sont témoins. Du moins, les seuls encore là pour y mettre des mots.
Inspiré par la crise militaro-politique de la Côte d'Ivoire, Ancien Koné compose ici un roman déstabilisant mettant en cause la conscience de tous, ainsi qu'une pièce de théâtre, L'agonie des calcinés, ode tragique à la liberté.
La Forêt de l'Ouest décrit le tréfonds d'un univers tout droit sorti d'une vision de cauchemar mais cependant étrangement familier. Les personnages malsains nous ouvrent les portes d'un univers imaginaire parodiant le nôtre. Un lieu « hyper-réel », flottant entre le rêve et la réalité. Les décors, autant constitués d'éléments futuristes que d'éléments archaïques, la temporalité non linéaire des histoires, le tout baigné dans une ambiance glauque, font de ces récits les exemples les plus extrêmes de ce que peut la littérature contemporaine.
Pyun Hye-young est née en 1972 en Corée. En France, elle a publié un roman, Cendres et Rouge (Picquier, 2012) et un recueil de nouvelles, Dans l'antre d'Aoï Garden (2015, Decrescenzo Éditeurs). Les nombreux prix littéraires qu'elle a reçus dans son pays témoignent de l'intérêt que lecteurs et critiques portent à l'originalité de ses fables où le chimérique dispute sa place au réel.
L'amour c'est ce qui arrive quand on a prévu autre chose
Christine Ganneval, Eric Brayer
- Pas toujours possible… Cela dit, l'Amour pour moi, ne procède pas d'une logique narcissique justement. L'Amour ne fait pas forcément aller vers le beau, elle rend beau. L'Amour n'est pas un aboutissement, au contraire elle est une origine. L'Amour ne résout pas une situation ou une énigme. Au contraire, elle permet de faire d'une situation relationnelle une énigme justement. Et - ensuite – de cette énigme surgit un désir, celui de s'y atteler ! Et cela permet notamment de mieux connaitre l'autre, de mieux se connaitre soi-même et finalement, l'amour permet de comprendre que l'autre nous aide à nous réaliser, comme nous-mêmes permettons à l'autre de mieux se rencontrer. Au lieu de nous faire vivre, l'Amour nous fait exister…
Voici une quinzaine d'années, le destin s'est mis à basculer pour Jamal et pour moi : c'était le jour où Juliette est venue s'établir dans le quartier. Pour tout dire, les choses ont failli tourner au vinaigre quand, pour la première fois, au lieu de l'appeler Jamal, je l'ai appelé Roméo. Il a tout de suite saisi l'allusion : tous deux nous avions vu le film à deux pas de chez nous en compagnie de Foskifo et de Beur de Cacao. Au fond il était ravi de la comparaison mais, pour faire le mariolle, il a dit : « Parle pas de malheur ! » Et, comme je fronçais les sourcils et que ma main se recroquevillait comme pour le questionner: «De mal-heur ?…», il a répondu : «Tu veux nous voir terminer, elle et moi, dans les sous-sols de l'église, avec une fiole de poison ?» Pour mettre leur grain de sel, Foskifo et Beur de Cacao ont demandé des explications, car, quand les lumières, dans le cinéma, s'étaient rallumées, ils dormaient comme des bienheureux, et j'ai dû leur raconter la fin du film.