Citations sur esth. iii 4

Tout mon sang de colère et de honte s'enflamme

Dieu rejeta sa race [de Cambyse], Le retrancha lui-même et vous mit en sa place

Il restait seul de notre famille

Et que reproche aux Juifs sa haine envenimée ?

Partout l'affreux signal, en même temps donné, De meurtres remplira l'univers étonné

Vous pourrez rejeter ma prière

Ces Juifs, dont vous voulez délivrer la nature, Que vous croyez, seigneur, le rebut des humains

Il [Dieu] entend les soupirs de l'humble qu'on outrage

Oses-tu donc parler sans l'ordre de ton roi ?

Partout du nouveau prince on vantait la clémence

D'un infâme trépas l'instrument exécrable

L'Éternel est son nom, le monde est son ouvrage

Ciel ! verra-t-on toujours par de cruels esprits Des princes les plus doux l'oreille environnée ?

Fut-il jamais au joug esclaves plus soumis ?

Ce dieu, maître absolu de la terre et des cieux, N'est point tel que l'erreur le figure à vos yeux

Des plus puissants États la chute épouvantable, Quand il veut, n'est qu'un jeu de sa main redoutable

Lui seul mit à vos pieds le Parthe et l'Indien, Dissipa devant vous les innombrables Scythes....

Roi, peuple...., tout se vit disperser

Puisque mon roi lui-même à parler me convie

Ils conjuraient ce Dieu de veiller sur vos jours

Ô Dieu, confonds l'audace et l'imposture !

.... Un peuple infortuné Qu'à périr avec moi vous avez condamné

Une aveugle clémence, Loin d'arrêter le crime, en nourrit la licence

L'éternel est son nom, le monde est son ouvrage

Quel jour mêlé d'horreur vient effrayer mon âme ?