Citations sur ronsard

Lorsque ta mere estoit preste à gesir de toy, Si Jupiter, des dieux et des hommes le roy, Lui eust juré ces mots : l'enfant dont tu es pleine...

[Il] cognoissoit bien le pied, la sole et les alleures, Fumées, hardouers et frayoirs, et sçavoit, Sans avoir veu le cerf, quelle teste il avoit

Un dieu le plus puissant s'estimeroit heureux D'estre de vos beaux yeux idolatre amoureux

Mais pour neant son coeur s'en resjouit, Entrebatu du desir de la gloire Et de l'espoir d'emporter la victoire

Et fay que devant mon prince Desormais plus ne me pince Le caquet des envieux

Mais ainsi qu'un bouquet se flestrit en un jour, J'ay peur qu'un mesme jour flestrisse votre amour

D'un crespe cannelé seroit la couverture De vostre chef divin

Quand vous serez bien vieille, au soir à la chandelle, Assise auprès du feu, devisant et filant, Direz, chantant mes vers, en vous esmerveillant : Ronsard me celebroit du temps que j'estois belle

La mer est bien à craindre, aussi est bien le feu, Et le ciel quand il est de tonnerres esmeu

Amour est sans milieu ; c'est une chose extreme Qui ne veut (je le sçay) de tiers ny de moitié

Je suis du camp d'amour pratique chevalier ; Pour avoir trop souffert, le mal m'est familier

Nos esprits, las ! en cent mille façons, Deprisonnez de l'humaine closture, Dessus les flots errent à l'aventure

Car l'arc tendu trop violentement Ou s'alentit ou se rompt vivement

Mais toujours de douleur le plaisir s'accompagne

Des champs massyliens la plus cruelle fere Entre ses lionceaux dans un roc l'allaita

.... Et dansant main à main te conter mes amours

Un pot de cresme estoit au milieu de nous deux, Et du laict sur du jonc caillotté comme glace

.... ah ! avant que le sort T'eust fait flotter à mes bords demi-mort à calfourchons sur les aiz de ta proue

Adieu, vieille forest, le jouet de Zephyre, Où premier j'accorday les langues de ma lyre

Icy chanter, là pleurer je la vy, Icy sourire, et là je fu ravy De ses discours par lesquels je desvie

Vous, dis-je, enorgueilli de forces animées, Auprès de Montcontour campastes vos armées

J'aime un bouton vermeil entr'esclos au matin, Non la rose du soir

....il contemple mas, Maintenant le timon, il rhabille les coutes, Les carreaux et les ais et les tables dissoutes

Et l'autre accueilly de famine Perd la lumiere du soleil

... Le coupeau Du chevelu Parnasse