Citations sur ronsard

Là de la terre et là de l'onde Sont les racines jusqu'au fond De l'abysme la plus profonde

Et l'autre accueilly de famine Perd la lumiere du soleil

À mon commencement, quand l'humeur pindarique Enfloit empoulément ma bouche magnifique....

Quantesfois nostre soc depuis sa mort cruelle A fendu les guerets d'une peine annuelle, Qui n'ont rendu sinon, en lieu de bons espics, Qu'yvraie, qu'aubifoin, que ponceaux inutils !

....il contemple mas, Maintenant le timon, il rhabille les coutes, Les carreaux et les ais et les tables dissoutes

Ainsi ces Boreans [fils de Borée] à grands coups d'alumelles Chamailloient sur le chef, sur les flancs, sur les ailes [des Harpies]

.... Admirant la belle Calliope, Je devins amoureux de sa neuvaine trope

Voi ces rochers au front audacieux, C'estoient jadis des plaines fromenteuses

Pasteur, qui conduiras en ce lieu ton troupeau, Flageollant une eclogue en ton tuyau d'aveine

Pollux bon à combattre Aux cestes emplombés....

....Bons dieux, quelle douceur, Quel intime plaisir sent-on autour du coeur, Quand on lit sa Delos, ou quand sa lyre sonne

Seule je le traitois sans secours d'estranger, Car, sans plus, de ma main vouloit boire et manger

Mais à la fin la bonasse fortune Loin les aborde au rivage inconnu De la Provence

Ton oeil, habile à descocher, Par sa vertu m'empierre [pétrifie] en un rocher, Comme un regard d'une horrible meduse

J'ai sous l'aisselle un carquois Gros de fleches non pareilles, Qui ne font bruire leurs voix Que pour les doctes oreilles

Un dieu le plus puissant s'estimeroit heureux D'estre de vos beaux yeux idolatre amoureux

Vous, dis-je, enorgueilli de forces animées, Auprès de Montcontour campastes vos armées

Mais pour neant son coeur s'en resjouit, Entrebatu du desir de la gloire Et de l'espoir d'emporter la victoire

Sacrileges meurdriers

Icy chanter, là pleurer je la vy, Icy sourire, et là je fu ravy De ses discours par lesquels je desvie

Des champs massyliens la plus cruelle fere Entre ses lionceaux dans un roc l'allaita

Amour est sans milieu ; c'est une chose extreme Qui ne veut (je le sçay) de tiers ny de moitié

On ne voit champ, tant soit fertil, S'il n'est poitry de labourage, Qu'à la fin ne vienne inutil

Je suis du camp d'amour pratique chevalier ; Pour avoir trop souffert, le mal m'est familier

Jamais en nulle saison Ne cagnarde en ta maison : Voy les terres estrangeres