Citations sur st-gel.

Dieu, d'où les vrais biens procedent

Ce que je veux et ce que je merite Sont separés de si longue distance Que mes faveurs et ma force petite Font l'un à l'autre ennuy et resistance

Assez y a en ceste nation, Sans discourir d'un à autre hemisphere, De quoy trop plus qu'à mes voeus satislaire

Ô heureuse nouvelle, o desireux [desiré] rapport De la santé de qui la maladie Estoit fin de plus d'une vie

Car par vous seule il faut que je l'acqueste

J'ay mis au clair le plus grand de mes doutes, J'ay descouvert cent secrets d'un traict d'oeil

Et ces dons là profusement jettés Sont convenans à hautes majestés

Autre que vous, ma seule et grande amie, N'aura jamais en mon amour partage

Je ne veux plus, sous couleur apparente D'un feint amour, vivre si mal contente ; Trop est l'amour chere, honneste et gentille ; Je veux aimer

Et puis de nous ne reste qu'une fable, Un moins que vent, ombre, fumée et songe

Visitant sous oulmes et chesnes Voir si quelque nid ou couvée Seroit point par elle trouvée

Souspirs ardans, parcelles de mon ame

Ces biens icy, où tous sont si taschans, Viennent sans reigle aux bons et aux meschans

Rustique sejour

Lequel plus grand que tout mon desplaisir, Cent fois le jour vient remettre à loisir Devant mes yeux les biens qu'on peut choisir [voir] En sa personne

Je voy maint oeil où s'embrase et affine Le traict d'amour, qui tousjours est en queste, Faisant des coeurs gracieuse rapine

Tout ce qu'on peut de vous voir ou penser, Sont lacs et noeuds, qui mon ame ont liée

Oeil attrayant, oeil arresté, De qui la celeste clarté Peut les plus clairs yeux esblouir

Un rocher suis de foy, et de constance, Qui fais aux vents et ondes resistance

Sans point de faute un bien fort retiré Est d'un chascun beaucoup plus desiré

Un sot busart le moleste à grant tort

Et au livre que je vous donne, Qui est plain de laiz et ballades