Une citation de Paolo Giordano
proposée le mercredi 19 décembre 2018 à 13:30:01Paolo Giordano - Ses citations
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Je crois que j’ai dormi parce que je me suis réveillé avec des étoiles sur le visage. Des bruits de campagne montaient jusqu’à moi. Des odeurs de nuit, de terre et de sel rafraîchissaient mes tempes. La merveilleuse paix de cet été endormi entrait en moi comme une marée. À ce moment, et à la limite de la nuit, des sirènes ont hurlé. Elles annonçaient des départs pour un monde qui maintenant m’était à jamais indifférent. Pour la première fois depuis longtemps, j’ai pensé à maman. Il m’a semblé que je comprenais pourquoi à la fin d’une vie elle avait pris un « fiancé », pourquoi elle avait joué à recommencer. Là-bas, là-bas aussi, autour de cet asile où des vies s’éteignaient, le soir était comme une trêve mélancolique. Si près de la mort, maman devait s’y sentir libérée et prête à tout revivre. Personne, personne n’avait le droit de pleurer sur elle. Et moi aussi, je me suis senti prêt à tout revivre. Comme si cette grande colère m’avait purgé du mal, vidé d’espoir, devant cette nuit chargée de signes et d’étoiles, je m’ouvrais pour la première fois à la tendre indifférence du monde. De l’éprouver si pareil à moi, si fraternel enfin, j’ai senti que j’avais été heureux, et que je l’étais encore.
L’étranger -
Camus
Il avait appris, dans le premier livre de Zoroastre, que l'amour-propre est un ballon gonflé de vent. dont il sort des tempêtes quand on lui a fait une piqûre.
Zadig ou la Destinée -
Voltaire
Il y avait eu cet épisode, et il y en avait eu de nombreux autres, qu'elle avait oubliés, car l'amour de ceux que nous n'aimons pas se dépose à la surface de nos pensées et s'évapore en toute hâte.
La solitude des nombres premiers -
Paolo Giordano
On peut tomber malade d'un souvenir elle, elle était tombée malade de cet après-midi-là, dans la voiture, devant le parc, quand elle avait placé son visage devant le sien pour lui ôter de la vue ce lieu d'horreur.
La solitude des nombres premiers -
Paolo Giordano
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