Une citation de Camilo José Cela
proposée le samedi 08 août 2020 à 18:30:01Camilo José Cela - Ses citations
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Nous n'avions pour eux aucune haine. Ils faisaient métier de loups comme nous faisions métier d'hommes. Ils étaient créatures de Dieu. Comme nous. Ils étaient nés prédateurs. Comme l'homme. Mais ils étaient restés prédateurs, alors que l'homme était devenu destructeur.
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Paul Emile Victor
L'enfant n'a pas un visage humain, il a une tête d'animal domestique, de bête souillée, avilie par la basse-cour. Il est trop jeune pour que la douleur ait déjà tracé la balafre du cynisme — ou de la résignation — sur son visage, et il a une belle et naïve expression, l'expression stupide de quelqu'un qui ne comprend rien à ce qui se passe. Tout ce qui se passe est un miracle pour le petit gitan, qui est né par miracle, qui mange par miracle, qui vit par miracle et qui a, par pur miracle, assez de forces pour chanter. Après les jours viennent les nuits, après les nuits viennent les jours. L'année a quatre saisons : le printemps, l'été, l'automne, et l'hiver. Il y a des vérités que l'on sent dans son corps, comme la faim ou l'envie d'uriner.
La Ruche (1958), Camilo José Cela (trad. Henri L. P. Astor), éd. Gallimard, coll. L'Imaginaire, 1996, p. 76-77 -
Camilo José Cela
Une question de chance ? Voilà l'erreur ! La chance n'existe pas, mon ami, la chance c'est comme les femmes, elle se donne à ceux qui la poursuivent et non à celui qui les regarde passer dans la rue sans même leur dire un mot !.
* La Ruche (1958), Camilo José Cela (trad. Henri L. P. Astor), éd. Gallimard, coll. L'Imaginaire, 1996, p. 224-25 -
Camilo José Cela
Nous faisions comme si de rien n'était. C'est peut-être comme ça qu'on surmonte les désaccords: on fait semblant jusqu'au jour où on est vraiment réconciliés.
Ciel de sang, Steve Hamilton ( p.21-22, Seuil Policiers ) -
Steve Hamilton
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