Une citation de Albert Caraco
proposée le mardi 22 décembre 2020 à 22:00:01Albert Caraco - Ses citations
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Les orphelins de l'idéalisme découvrent que la route prestigieuse de l'histoire qu'ils ont suivies avec tant de fierté, le vent sur le visage et la chanson aux lèvres, s'achève dans le bazar. Or pour travailler dans le bazar, pour s'y mouvoir légèrement et lestement, il faut quitter l'armure brinquebalante des grands idéaux, le casque pesant des idées élevées, et les laisser à la porte, là où le bazar commence et où la route prestigieuse de l'histoire prend fin.
Loin de Chandigarh -
Tarun J Tejpal
Le but de l'éducation quel serait-il ? De rendre clairvoyants ceux qu'on défriche ou de les automatiser selon certaines lignes, de préférence à d'autres ? Hélas ! il n'est pas besoin de répondre et cela fait trembler pour l'avenir de notre espèce. Avec les moyens, qui sont dans le monde, la clairvoyance seule est en possession de nous sauver. L'on m'objectera que les hommes, rendus clairvoyants, seraient ingouvernables. .. et comment le savoir, puisque jamais ils ne le furent ?.
Ma confession, Albert Caraco, éd. L'Âge d'Homme, 1975, p. 33 -
Albert Caraco
A quoi bon voyager ? [. .. ] Nous verrons en tout lieu la contrefaçon de l'Europe, les monuments aux morts, l'adoration plus ou moins perpétuelle du drapeau, les foules qui se donnent en spectacle et qui défilent devant elles-mêmes, le labyrinthe des bureaux emplis de bureaucrates soucieux de compliquer la vie pour légitimer leur présence, nous verrons en tout lieu des hommes avortés, moins hommes que nos singes, Européens de pacotille et qui nous dégoûteront de nous-mêmes. A quoi bon voyager ?.
Ma confession, Albert Caraco, éd. L'Âge d'Homme, 1975, p. 62 -
Albert Caraco
L'homme est le bien de beaucoup le moins précieux, c'est un insecte privé d'ailes et qui sent mauvais, en souillant l'air, le sol et l'onde, un grand savant l'appelle le cancer de l'oecumène, l'humanité s'étend sur notre globe à la façon des maladies incurables et lorsqu'on guérira toutes les maladies, l'humanité les remplacera toutes, à raison de son existence même, une existence polluante et pullulente.
Ma confession, Albert Caraco, éd. L'Âge d'Homme, 1975, p. 70 -
Albert Caraco
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