Une citation de Olivier Weber
proposée le mercredi 06 janvier 2021 à 08:00:01Olivier Weber - Ses citations
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Non que son travail serait en aucune manière comparable ou similaire, mais au moins aujourd’hui voyait-elle de quoi il retournait, comment une idée venait flotter de manière inattendue dans votre esprit et comment vous compreniez en une seconde qu’il s’agissait d’une mission dont vous seriez prisonnière le reste de votre vie.
Le pays des marées, Robert Laffont, p.152 -
Amitav Ghosh
Il faudrait d'abord étudier comment la colonisation travaille à déciviliser le colonisateur, à l'abrutir au sens propre du mot, à le dégrader, à le réveiller aux instincts enfouis, à la convoitise, à la violence, à la haine raciale, au relativisme moral, et montrer que, chaque fois qu'il y a eu au Viêt-nam une tête coupée et un oeil crevé et qu'en France on accepte, une fillette violée et qu'en France on accepte, un Malgache supplicié et qu'en France on accepte, il y a un acquis de la civilisation qui pèse de son poids mort, une régression universelle qui s'opère, une gangrène qui s'installe, un foyer d'infection qui s'étend et qu'au bout de tous ces traités violés, de tous ces mensonges propagés, de toutes ces expéditions punitives tolérées, de tous ces prisonniers ficelés et "interrogés", de tous ces patriotes torturés, au bout de cet orgueil racial encouragé, de cette lactance étalée, il y a le poison instillé dans les veines de l'Europe, et le progrès lent, mais sûr, de l'ensauvagement du continent.
Discours sur le Colonialisme en 1950 - extraits choisis tirés de éd. PRÉSENCE AFRICAINE, 1989p. 11-12 -
Aimé Césaire
La solitude ne se réduisait pas à un thème d'invocation littéraire, elle était une chose dure comme le mur du prisonnier, contre lequel on peut s'ouvrir la tête sans que personne accoure, même si on crie, même si on pleure.
La solitude lumineuse Folio - page 44 -
Neftalí Ricardo Reyes Basoalto dit Pablo Neruda
Souvent, dans le grouillement pénible des camps, dans les colonnes de prisonniers, lorsque les guirlandes de lanternes percent les ténèbres des frimas nocturnes, jaillissaient au-dedans de nous les mots que nous aurions voulu crier au monde, si le monde extérieur avait pu nous entendre.
Le Cri. Le discours du prix Nobel - Article publié dans la revue L'EXPRESS, Paris, n° 1104, 4-11 septembre 1972, pages 66-73.(discours écrit mais non prononcé) -
Alexandre Soljenitsyne
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