Une citation de Alain Serres
proposée le mercredi 21 septembre 2011 à 13:38:46Alain Serres - Ses citations
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Je ne leur dirai pas même qu'un éléphant a une trompe. Je pourrais peut-être leur montrer un éléphant, si j'en avais un sous la main, mais je les laisserais tout simplement s'approcher, sans qu'ils en sachent beaucoup plus sur lui que l'éléphant en sait sur eux. La même chose pour l'herbe et les autres choses. Je ne leur dirais même pas que l'herbe est verte. Les couleurs ne sont que des noms. Je veux dire, si vous leur dites que l'herbe est verte, ça les amène inévitablement à attendre que l'herbe ait un certain aspect - l'aspect que vous lui prêtez - au lieu d'un autre qui peut être aussi bien et peut-être encore mieux...
Neuf nouvelles (Teddy), Club des Libraires de France, 1962, page 265 -
J.D. Salinger
Le corps est un miroir. Que peut le corps ? Prenez le gardien de but d'une équipe de football qui attend le tir d'un penalty ou bien encore un tennisman qui monte au filet pour jouer à la volée. Regardez comment il se place. La balle peut venir d'en haut, d'en bas, à droite, à gauche, etc. Il est donc obligé de mettre son corps dans une position virtuelle, presque abstraite. Il est dans un état de corps possible. Il est dans une position que j'appellerai « blanche ». Il est à la fois toutes les couleurs et l'absence de couleur. On ne peut pas avoir de meilleure image de ce que peut le corps.
Philosophie Magazine, 08/2007, n°11 -
Michel Serres
L'arbitre est par définition arbitraire. il est le tyran abominable qui impose sa dictature sans opposition possible et le bourreau d'opéra qui exerce son pouvoir absolu avec des gestes grandiloquents. sifflet à la bouche, il déchaîne les souffles du destin, accorde ou refuse les buts. carton en main, il lève les couleurs de la sentence : le jaune, qui punit le fautif, lui impose le repentir, et le rouge, qui le condamne à l'exil.
Le Football ombre et lumière, 1995, traduction. G. Iaculli dans Football et littérature -
Eduardo Galeano
Le toucher de mes mains n'avait ni poids ni substance, les gens qui me parlaient étaient toujours très loin, toutes les couleurs étaient pâles à mes yeux, les verres de vin que je buvais n'avaient pas de goût et saoulaient un autre homme, mon corps marchant sur le trottoir était si léger qu'il n'était plus mien, parce que je ne pensais qu'à elle.
Le cimetière de pianos -
José Luís Peixoto
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