Une citation de Jean Tardieu
proposée le dimanche 19 août 2012 à 07:47:17Jean Tardieu - Ses citations
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Puisse le destin me permettre de finir comme si je m'éparpillais dans la foule de mes semblables, comme si je me perdais dans un espace illimité qui serait une délivrance et non un châtiment, - comme un cours d'eau qui, en se ralentissant, se divise et s'efface dans la mer.
Avant-propos (1985), Margeries – Poèmes inédits 1910-1985, Gallimard, p. 10. -
Jean Tardieu
Ils ne m'ont rien laissé, sinon la pluie de l'éternité sur mon front et la sagesse incompréhensible de la mort.
La part de l'ombre, Poésie/Gallimard, p. 62 -
Jean Tardieu
Anxieux et dévorant les heures bondées de travail, nous passerons notre courte vie à trembler qu'une déchirure ne s'ouvre dans cette continuité de surfaces, qui nous protège et peut-être nous aveugle. Si nous craignons toute fenêtre, c'est sans doute parce qu'elle donne sur l'abîme...
De Staël", extrait de Les Portes de toile, dans Le Miroir ébloui, Gallimard, 1993, p. 77. -
Jean Tardieu
Oradour n'a plus de femmes. Oradour n'a plus un homme. Oradour n'a plus de feuilles. Oradour n'a plus de pierres. Oradour n'a plus d'église. Oradour n'a plus d'enfants.
Les Dieux étouffés -
Jean Tardieu
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