Une citation de Sylvie Germain
proposée le mardi 17 juin 2014 à 20:52:57Sylvie Germain - Ses citations
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Chez les vieux, la folie fait la pause. Elle s'immobilise à la façon d'une chouette effraie qu'engourdiraient peu à peu le froid, la fatigue, la faim, au creux d'un arbre sec, jusqu'à la statufier en vague ombre blême clignotant des paupières sur un regard démesuré d'absence et de stupeur...
Jours de Colère, Gallimard, 1989, p. 15. -
Sylvie Germain
Les rêves sont faits pour entrer dans la réalité, en s'y engouffrant avec brutalité, si besoin est. Ils sont faits pour y ré-insuffler de l'énergie, de la lumière, de l'inédit, quand elle s'embourbe dans la médiocrité, dans la laideur et la bêtise.
Magnus -
Sylvie Germain
L'imaginaire est l'amant nocturne de la réalité.
Magnus -
Sylvie Germain
On dit ailleurs que le temps est un grand maître ; il faut dire en province que c'est l'ennui qui modifie, qui justifie tout. Le premier choc d'une nouveauté quelconque contre les habitudes d'une petite ville est certainement terrible, si l'on y songe la veille ; mais, le lendemain, on reconnaît que ce n'était rien, et que mille curiosités inquiètes n'attendaient qu'un premier exemple pour se lancer dans la carrière des innovations. Je connais certains chefs-lieux de canton où la première femme qui se permit de galoper sur une selle anglaise fut traitée de Cosaque en jupon, et où, l'année suivante, toutes les dames de l'endroit voulurent avoir équipage d'amazone jusqu'à la cravache inclusivement.
Pauline -
George Sand
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