Une citation de Patrick Modiano
proposée le jeudi 25 décembre 2014 à 00:59:01Patrick Modiano - Ses citations
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A mesure qu'il brandissait les papiers justifiant sa présence en France, il répétait : Je travaille, je suis bien intégré, je ne dérange personne. C'était donc cela un parfait étranger, un homme qui ne gênait pas, ne causait pas de tort, pas de préjudice, un homme pacifié par le traitement préférentiel que la France lui octroyait, un homme discret, reconnaissant, sans histoire - une ombre silencieuse, un souffle qui ne ferait pas vaciller la démocratie, tomber nos filles, et il y avait de la fierté dans sa voix lorsqu'il répétait cette phrase, mais reconnaît-on la haine, la rancœur et le ressentiment quand ils se présentent à nous parés de leurs corsets sociaux ? Et il y avait de la honte aussi - elle m'était familière, la honte d'être différente, de faire partie d'une minorité, d'avoir à justifier l'origine de mon nom.
Douce France -
Karine Tuil
A mesure que l'on a plus d'esprit, on trouve qu'il y a plus d'hommes originaux. Les gens du commun ne trouvent point de différence entre les hommes.
Pensées -
Pascal
Que l’on me pardonne tous ces noms et d’autres qui suivront. Je suis un chien qui fait semblant d’avoir un pedigree. Ma mère et mon père ne se rattachent à aucun milieu bien défini. Si ballottés, si incertains que je dois bien m’efforcer de trouver quelques empreintes et quelques balises dans ce sable mouvant comme on s’efforce de remplir avec des lettres à moitié effacées une fiche d’état civil ou un questionnaire administratif.
Un pedigree -
Patrick Modiano
A mesure que l’âge multiplie les besoins de la nature, il resserre ceux de l’imagination.
Réflexions et Maximes -
Vauvenargues
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