Une citation de Roberto Saviano
proposée le samedi 12 décembre 2015 à 11:30:01Roberto Saviano - Ses citations
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On dit que désirer est plus jouissant que posséder. C'est faux pour les livres. Quiconque a senti cette chaleur au creux de l'estomac, cette bouffée d'excitation dans la région du coeur, ce mouvement du visage - un petit tic de la bouche, peut-être, un pli nouveau au front, les yeux qui fouillent, qui dévorent - au moment où on tient enfin le livre convoité, où on l'ouvre en le faisant craquer mais juste un peu pour l'entendre, quiconque a vécu ce moment de bonheur incomparable comprendra ce que je veux dire. Ouvrir un livre demeure l'un des gestes les plus jouissifs, les plus irremplaçables de la vie.
Un ange cornu avec des ailes de tôle -
Michel Tremblay
On avait accroché un écriteau en lettres rouges au-dessus de la cage : loup de la région de Cracovie. Les gens étaient plus effrayés par la pancarte que par la bête assoupie au fond de la cage. Mais ils étaient contents, ça leur suffisait comme preuve. Ce sont les noms qui font peur. Les choses sans les noms ce n'est rien, pas même des choses.
La folle allure -
Christian Bobin
Car il y a toujours un abîme au fond de l'abîme.
Gomorra, roberto saviano, édition gallimard, 2006, p. 261 -
Roberto Saviano
En terre de camorra, le regard fait partie du territoire, c'est comme défoncer la porte et entrer brutalement chez quelqu'un, puis envahir sa maison. Un regard va parfois plus loin qu'une insulte. Permettre à son regard de s'attarder sur le visage de quelqu'un est déjà une façon ouverte de le défier.
Gomorra, roberto saviano, édition gallimard, 2006, p. 301 -
Roberto Saviano
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