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  • Biographie de William Ernest Henley



    William Ernest Henley

    William Ernest HenleyNé le : 23/08/1849
    Décédé le : 11/07/1903

    William Ernest Henley (né le 23 août 1849 à Gloucester et mort le 11 juillet 1903 à Woking) est un poète, critique littéraire et éditeur britannique. Il est principalement connu pour son poème Invictus.
    Il a reçu une éducation non religieuse à The Crypt School. Atteint d'une tuberculose osseuse à l'âge de 12 ans, il dut subir une amputation de son pied gauche à mi-jambe à l'âge de 25 ans. L'écrivain Robert Louis Stevenson, dont il était l'ami, s'inspira de son handicap pour décrire le personnage de Long John Silver, le fameux pirate de son roman d'aventures L'Île au trésor1. Henley et Stevenson collaborèrent d'ailleurs à l'écriture de plusieurs pièces de théâtre.
    En 1875, il écrit de son lit d'hôpital le fameux poème Invictus dont le titre latin signifie « Invaincu ». Il disait lui-même qu'il avait écrit ce poème comme une démonstration de sa résistance à la douleur qui suivit son amputation du pied. Ce poème fut l'objet de nombreuses citations.
    Il a été très critiqué par l'Église pour ce poème, notamment pour les deux derniers vers, les plus fréquemment cités : « Je suis le maître de mon destin - Je suis le capitaine de mon âme. »



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    Poème Invictus



    Invictus est un court poème de l'écrivain William Ernest Henley qui fut cité à de très nombreuses reprises dans la culture populaire anglophone, ce qui contribua à le rendre célèbre. C'était le poème préféré de Nelson Mandela. Il est notamment repris dans le film Invictus de Clint Eastwood.

    Le titre latin signifie « invaincu, dont on ne triomphe pas, invincible » et se fonde sur la propre expérience de l'auteur puisque ce poème fut écrit en 1875 sur son lit d'hôpital, à la suite de son amputation du pied. William Henley disait lui-même que ce poème était une démonstration de sa résistance à la douleur consécutive à son amputation.

    Lorsque le texte est écrit, William Henley a vingt-cinq ans. Il survivra à son opération et vivra avec un seul pied jusqu'à l'âge de cinquante-trois ans. Ce poème est publié pour la première fois en 1888 dans un recueil d'Henley, au sein d'une série de quatre textes sur la vie et la mort. À l’origine, ce poème ne possédait pas de titre, celui-ci fut ajouté par Arthur Quiller-Couch en 1900. Invictus est souvent cité en exemple pour illustrer le stoïcisme victorien. Caractérisé par le devoir de retenue des émotions (stiff upper lip) et mis en exergue par le système éducatif des public school, ce stoïcisme s’est répandu dans les couches élevées de la société britannique et a créé l'image parfois perçue d'un peuple britannique dénué d'émotions.

    Ce poème joue un grand rôle dans la vie de Nelson Mandela durant sa période d'incarcération à Robben Island. À ce titre, il donne son nom au film Invictus. On retrouve également une référence à ce poème dans le livre Réfléchissez et devenez riche de l'écrivain Napoléon Hill.

    Les deux derniers vers, les plus fréquemment cités :
    « Je suis le maître de mon destin Je suis le capitaine de mon âme. »



    Texte en anglais de 1931 Traduction traditionnelle Traduction dans la série Les Frères Scott Traduction dans le film Invictus

    Out of the night that covers me,
    Black as the pit from pole to pole,
    I thank whatever gods may be
    For my unconquerable soul.

    In the fell clutch of circumstance
    I have not winced nor cried aloud.
    Under the bludgeonings of chance
    My head is bloody, but unbowed.

    Beyond this place of wrath and tears
    Looms but the Horror of the shade,
    And yet the menace of the years
    Finds and shall find me unafraid.

    It matters not how strait the gate,
    How charged with punishments the scroll,
    I am the master of my fate :
    I am the captain of my soul.

    Dans les ténèbres qui m’enserrent,
    Noires comme un puits où l’on se noie,
    Je rends grâce à Dieu quel qu’il soit,
    Pour mon âme invincible.

    Dans de cruelles circonstances,
    Je n’ai ni gémi ni pleuré,
    Sous les coups du hasard,
    Ma tête saigne mais reste droite.

    En ce lieu de colère et de pleurs,
    Se profile l’ombre de la mort,
    Et bien que les années menacent,
    Je suis et je resterai sans peur.

    Aussi étroit soit le chemin,
    Nombreux les châtiments infâmes,
    Je suis le maître de mon destin,
    Je suis le capitaine de mon âme.

    Dans la nuit qui m'environne,
    Dans les ténèbres qui m'enserrent,
    Je loue les Dieux qui me donnent
    Une âme à la fois noble et fière.

    Prisonnier de ma situation,
    Je ne veux pas me rebeller.
    Meurtri par les tribulations,
    Je suis debout bien que blessé.

    En ce lieu d'opprobre et de pleurs,
    Je ne vois qu'horreur et ombre.
    Les années s'annoncent sombres,
    Mais je ne connaîtrai pas la peur.

    Aussi étroit soit le chemin,
    Bien qu'on m'accuse et qu'on me blâme,
    Je suis le maître de mon destin,
    Le capitaine de mon âme.

    Dans les ténèbres qui m’enserrent,
    Noires comme un puits où l’on se noie,
    Je rends grâce aux dieux quels qu’ils soient,
    Pour mon âme invincible et fière.

    Dans de cruelles circonstances,
    Je n’ai ni gémi ni pleuré,
    Meurtri par cette existence,
    Je suis debout bien que blessé.

    En ce lieu de colère et de pleurs,
    Se profile l’ombre de la mort,
    Je ne sais ce que me réserve le sort,
    Mais je suis et je resterai sans peur.

    Aussi étroit soit le chemin,
    Nombreux les châtiments infâmes,
    Je suis le maître de mon destin,
    Je suis le capitaine de mon âme.



    Proche de William Henley



    Robert Louis Stevenson
    Nelson Mandela