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  • Biographie de les frères Grimm



    les frères Grimm

    les frères GrimmNé le : 04/01/1785
    Décédé le : 20/09/1863

    Les frères Grimm, Jacob (1785-1863) et Wilhelm (1786-1859) sont deux linguistes, philologues et collecteurs de contes de langue allemande. Jacob Grimm, né le 4 janvier 1785 à Hanau et mort le 20 septembre 1863 à Berlin, et Wilhelm Grimm, né le 24 février 1786 à Hanau et mort le 16 décembre 1859 à Berlin.
    Les œuvres communes les plus significatives de Jacob et Wilhelm Grimm sont leur collection de contes pour enfants, leur recueil de légendes (201 contes auxquels sont joints les 28 textes qu’ils ont supprimés dans la dernière mouture de leur recueil, et 10 légendes pour les enfants, réunis dans la première édition intégrale commentée de José Corti Les Contes pour les enfants et la maison des frères Grimm en 200914), ainsi que leur dictionnaire. Jacob Grimm apporta des contributions de première importance à la linguistique allemande alors naissante. Elles contribuèrent à fonder une grammaire historique et comparée. Dans la deuxième édition de sa Grammaire allemande Jacob Grimm décrivit les lois phonétiques réglant l'évolution des consonnes dans les langues germaniques, et connues depuis sous le nom de Loi de Grimm. Il est également l'auteur d'une Histoire de la langue allemande (Geschichte der deutschen Sprache).
    Le compositeur Richard Wagner s'inspira de plusieurs légendes recueillies par les deux frères pour la composition de ses opéras, ainsi que de la Mythologie allemande de Jacob Grimm pour sa Tétralogie.



    Crédit Photo
    Par <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/en:Hermann_Biow" class="extiw" title="w:en:Hermann Biow"><span title="photographe allemand">Hermann Biow</span></a> — <a rel="nofollow" class="external autonumber" href="http://blogs.oregonstate.edu/tellvikd/files/2016/03/brothers-Grimm.jpg">[1]</a>, Domaine public, Lien
    Wilhelm Grimm (assis) et Jacob Grimm (debout). Daguerréotype d'Hermann Blow (1847).

    NOTICE SUR LES FRÈRES GRIMM


    Les frères Grimm, qui ont attaché leur nom aux Contes populaires de l’Allemagne, dont ils ont les premiers publié un recueil original, d’après la tradition même encore vivante partout, sont trop connus pour qu’il soit nécessaire de rappeler ici tous leurs titres au respect de l’Europe savante.

    Ce n’est point, d’ailleurs, la vaste et profonde érudition, les patientes études, le puissant esprit critique des deux frères, c’est leur culte filial pour les trésors de la littérature populaire que nous avons à louer en tête de ce volume.

    Jacques-Louis-Charles Grimm, né le 4 janvier 1785, à Hanau, mort le 20 septembre 1863, à Bertin, fit ses premières études à Cassel, étudia le droit à Marbourg, alla rejoindre à Paris, en 1803, son professeur Savigny qu’il aida dans ses travaux littéraires, puis revint en Allemagne, et fut successivement bibliothécaire de la Bibliothèque de Wilhelmshœhe, fondée par l’Électeur de liesse, attaché de l’ambassade de Hesse (c’était vers la fin du premier Empire), et bientôt après envoyé du gouvernement prussien à Paris, en 1815, avec mission d’y chercher et d’en rapporter des manuscrits, tout en continuant d’être chargé des affaires de l’Électeur.

    Les frères Grimm ont fait en Allemagne pour les contes ce qu’a fait en Bretagne, pour les chansons populaires, M. de la Vitiemarqué.

    Mais l’étonnement se changea bien vite en sympathie pour ces nouvelles recherches et en curiosité ardente à l’égard de ces trésors d’imagination naïve, dont le public n’avait pas semblé d’abord comprendre la valeur, reprochant en quelque sorte aux deux frères d’avoir compromis leur caractère de savants haut placés dans l’estime de tous, par cette publication enfantine.

    Ils avaient réellement ouvert une voie peu explorée jusqu’alors, où les Simrock et les Bechstein devaient s’engager ensuite avec succès.

    On peut dire qu’ils ont reçu de la bouche du peuple la tradition même, sans l’arranger comme Musæus, au gré d’une fantaisie plus ou moins heureuse, mais toujours personnelle, et loin d’offrir, par conséquent, t’intérêt qui s’attache aux productions spontanées de l’imagination populaire.

    Ainsi Musæus, dans un des ses contes, Richilde, s’est emparé du sujet de Blanche-Neige pour le développer, le modifier et, l’enjoliver de mille traits qui ne valent pas la simplicité du récit primitif. On remarquera que les contes du peuple ont, en général, le double mérite de la brièveté et du naturel, avec un ton de conviction naïve auquel l’esprit se laisse prendre volontiers un instant.

    Musæus raffine sur les descriptions, moralise et persifle tour à tour, comme un homme qui se moque de son sujet ou qui en use au profit de ses idées. Aussi, dans ce choix de contes allemands du temps jadis, ne sera-t-on pas étonné de voir les récits franchement populaires défrayer presque tout le volume, et Musæus n’occuper avec Tieck lui-même, qu’une place très-petite ici, plutôt pour fournir des sujets de comparaison que pour représenter le vrai type des traditions familières de la vieille Allemagne.