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  • Biographie de Denise Bombardier



    Denise Bombardier

    Denise BombardierNé le : 18/01/1941

    Journaliste, romancière, essayiste, productrice et animatrice québécoise (1941- ).



    Crédit Photo
    Par AsclepiasTravail personnel, CC BY-SA 3.0, Lien

    Passe d'armes entre Gabriel Matzneff et Denise Bombardier



    En décembre 2019, Vanessa Springora raconte sa relation sous emprise, à 14 ans, avec l’écrivain alors quinquagénaire Gabriel Matzneff dans son ouvrage Le Consentement, relation qu'il avait lui-même retracée dans La Prunelle de mes yeux, un volume de son journal paru en 1993 et qui couvre la période allant du 13 mai 1986 au 22 décembre 1987. À cette occasion, Denise Bombardier revient sur sa confrontation avec Gabriel Matzneff lors de l'émission de Bernard Pivot de mars 1990, et déclare le 26 décembre 2019 à un journaliste du quotidien québécois Le Devoir – propos repris par France Info –, que le milieu littéraire et la presse français se sont couchés pendant trente ans devant un pédophile et un prédateur sexuel qu'elle a été alors la victime d'une calomnieuse polémique et depuis lors d'une conspiration du silence, ses ouvrages n'étant plus recensés



    Une vidéo de 1990 a resurgi sur les réseaux sociaux où l’écrivain est interrogé sur un ton badin par Bernard Pivot sur son attirance pour les jeunes de moins de 16 ans. Présente sur le plateau, Denise Bombardier est la seule à semoncer Matzneff pour ses gestes qui seraient poursuivis en justice s’il ne bénéficiait pas d’une telle aura littéraire. Elle le compare également à ces « vieux messieurs » qui attirent les enfants avec des bonbons.
    « Je ne regrette rien. Je ne me serais pas respectée si je n’avais pas fait ça. Je l’ai fait pour les enfants. Il n’y a rien de plus sacré au monde que les enfants », dit Mme Bombardier.

    Denise Bombardier le 2 mars 1990 sur le plateau de l’émission Apostrophes, animée par Bernard Pivot



    « Moi, je crois que je vis sur une autre planète. Nous sommes à la fin du XXe siècle, nous défendons les droits de la personne, les droits à la dignité, le droit à l’intégrité des personnes, et une chose que l’on défend, c’est le droit des enfants, et on les protège. Moi, monsieur Matzneff me semble pitoyable. Ce que je ne comprends pas, c’est que dans ce pays, et je le comprends, car la littérature a une sorte d’aura ici, c’est que dans ce pays, la littérature entre guillemets serve d’alibi à ce genre de confidence. »


    « Monsieur Matzneff nous raconte qu’il sodomise des petites filles de 14 ans, 15 ans, que ces petites filles sont folles de lui. On sait bien que les petites filles peuvent être folles d’un monsieur qui a une certaine aura littéraire, on sait que les vieux messieurs attirent les enfants avec des bonbons. Monsieur Matzneff les attire avec sa réputation. »

    Bernard Pivot réagit : « Dans les années 70 et 80, la littérature passait avant la morale; aujourd’hui, la morale passe avant la littérature. Moralement, c’est un progrès. Nous sommes plus ou moins les produits intellectuels et moraux d’un pays et, surtout, d’une époque », a écrit l’ancien président de l’Académie Goncourt, sur Twitter.