Une citation de Karine Tuil
proposée le mardi 17 septembre 2013 à 09:42:02Karine Tuil - Ses citations
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En fait, écrire est à la portée de tous. Tout le monde écrit. Mais, pour arriver à faire un livre, il faut du style. Le style, à mon avis, ce n'est rien d'autre qu'une écriture, n'importe laquelle, qui rencontre son sujet. L'écriture isole, dans l'immensité du réel, une part de celui-ci, on passe de la substance au sujet, et simultanément le style est là, archireconnaissable.
"Libération, rubrique ""Rebonds"", 11 août 2001." -
Christophe Donner
Tu es israélite ? et je rougissais, être juif, c'est avoir chaud tout le temps.
Douce France -
Karine Tuil
A mesure qu'il brandissait les papiers justifiant sa présence en France, il répétait : Je travaille, je suis bien intégré, je ne dérange personne. C'était donc cela un parfait étranger, un homme qui ne gênait pas, ne causait pas de tort, pas de préjudice, un homme pacifié par le traitement préférentiel que la France lui octroyait, un homme discret, reconnaissant, sans histoire - une ombre silencieuse, un souffle qui ne ferait pas vaciller la démocratie, tomber nos filles, et il y avait de la fierté dans sa voix lorsqu'il répétait cette phrase, mais reconnaît-on la haine, la rancœur et le ressentiment quand ils se présentent à nous parés de leurs corsets sociaux ? Et il y avait de la honte aussi - elle m'était familière, la honte d'être différente, de faire partie d'une minorité, d'avoir à justifier l'origine de mon nom.
Douce France -
Karine Tuil
L'amour s'ennuie vite. Il veut du beau, du neuf. C'est un enfant pourri. Et il se lasse. L'amour est la première révolution sociale, il profite à toutes les classes, mais comme tous les régimes révolutionnaires, il finit souvent en dictature.
Quand j'étais drôle -
Karine Tuil
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