Une citation de Maxence Fermine
proposée le lundi 18 novembre 2013 à 20:01:24Maxence Fermine - Ses citations
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Je ne leur dirai pas même qu'un éléphant a une trompe. Je pourrais peut-être leur montrer un éléphant, si j'en avais un sous la main, mais je les laisserais tout simplement s'approcher, sans qu'ils en sachent beaucoup plus sur lui que l'éléphant en sait sur eux. La même chose pour l'herbe et les autres choses. Je ne leur dirais même pas que l'herbe est verte. Les couleurs ne sont que des noms. Je veux dire, si vous leur dites que l'herbe est verte, ça les amène inévitablement à attendre que l'herbe ait un certain aspect - l'aspect que vous lui prêtez - au lieu d'un autre qui peut être aussi bien et peut-être encore mieux...
Neuf nouvelles (Teddy), Club des Libraires de France, 1962, page 265 -
J.D. Salinger
La poésie n'est pas un métier. C'est un passe-temps. Un poème, c'est une eau qui s'écoule. Comme cette rivière. Yuko plongea son regard dans l'eau silencieuse et fuyante. Puis il se tourna vers son père et lui dit : - C'est ce que je veux faire. Je veux apprendre à regarder passer le temps.
Neige, Points/Seuil n°804, p.15. -
Maxence Fermine
Le corps est un miroir. Que peut le corps ? Prenez le gardien de but d'une équipe de football qui attend le tir d'un penalty ou bien encore un tennisman qui monte au filet pour jouer à la volée. Regardez comment il se place. La balle peut venir d'en haut, d'en bas, à droite, à gauche, etc. Il est donc obligé de mettre son corps dans une position virtuelle, presque abstraite. Il est dans un état de corps possible. Il est dans une position que j'appellerai « blanche ». Il est à la fois toutes les couleurs et l'absence de couleur. On ne peut pas avoir de meilleure image de ce que peut le corps.
Philosophie Magazine, 08/2007, n°11 -
Michel Serres
L'arbitre est par définition arbitraire. il est le tyran abominable qui impose sa dictature sans opposition possible et le bourreau d'opéra qui exerce son pouvoir absolu avec des gestes grandiloquents. sifflet à la bouche, il déchaîne les souffles du destin, accorde ou refuse les buts. carton en main, il lève les couleurs de la sentence : le jaune, qui punit le fautif, lui impose le repentir, et le rouge, qui le condamne à l'exil.
Le Football ombre et lumière, 1995, traduction. G. Iaculli dans Football et littérature -
Eduardo Galeano
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