Une citation de Karen Blixen
proposée le samedi 23 septembre 2017 à 10:00:02Karen Blixen - Ses citations
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Étrange sentiment que l’Adieu, il s’y glisse toujours une pointe d’envie. Les hommes partent pour que soit mis à l’épreuve leur courage, mais nous, épreuve pour épreuve, c’est notre patience que l’on teste, notre aptitude au manque, notre capacité à endurer la solitude. Mais cela, je le savais depuis toujours.
La Ferme africaine, citation mise en exergue de la nouvelle « Quinzaine d’été » de Sabine Bourgois, Page à page Editions, Collection Nouvelles Latitudes, 1999, page 95. -
Karen Blixen
Quand le souffle passait en sifflant au-dessus de ma tête, c'était le vent dans les grands arbres de la forêt, et non la pluie. Quand il rasait le sol, c'était le vent dans les buissons et les hautes herbes, mais ce n'était pas la pluie. Quand il bruissait et chuintait à hauteur d'homme, c'était le vent dans les champs de maïs. Il possédait si bien les sonorités de la pluie que l'on se faisait abuser sans cesse, cependant, on l'écoutait avec un plaisir certain, comme si un spectacle tant attendu apparaissait enfin sur la scène. Et ce n'était toujours pas la pluie. Mais lorsque la terre répondait à l'unisson d'un rugissement profond, luxuriant et croissant, lorsque le monde entier chantait autour de moi dans toutes les directions, au-dessus et au-dessous de moi, alors c'était bien la pluie. C'était comme de retrouver la mer après en avoir été longtemps privé, comme l'étreinte d'un amant.
La ferme africaine -
Karen Blixen
La génération des hommes est semblable à celle des feuilles. Le vent répand les feuilles sur la terre, et la forêt germe et en produit de nouvelles, et le temps du printemps arrive.
Iliade - Chant VI -
Homère
Vie-temps-mort est un tout indissociable. On ne peut échapper à ces trois entités concomitantes et complices qui déterminent tout phénomène vivant. Car si le temps nous paraît un terrible dévoreur de vies, il en est en même temps le grand fournisseur.
François Cheng, Cinq méditations sur la mort, autrement dit sur la vie, Paris, Albin Michel, 2013, pp.20-21) -
François Cheng
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