Citations sur Éc. des f. i 1

Moi, j'irais me charger d'une spirituelle Qui ne parlerait rien que cercle et que ruelle !

Prêchez, patrocinez jusqu'à la Pentecôte ; Vous serez ébahi, quand vous serez au bout, Que vous ne m'aurez rien persuadé du tout

Moi, j'irais me charger d'une spirituelle, Qui ne parlerait rien que cercle et que ruelle

Qui diable vous a fait aussi vous aviser, à quarante-deux ans, de vous débaptiser, Et d'un vieux tronc pourri de votre métairie [la Souche] Vous faire dans le monde un nom de seigneurie ?

Je sais les tours rusés et les subtiles trames Dont pour nous en planter savent user les femmes

Et, s'il faut qu'avec elle on joue au corbillon, Et qu'on vienne à lui dire à son tour, qu'y met-on ? Je veux qu'elle réponde : une tarte à la crème

Qui, diable, vous a fait aussi vous aviser, à quarante-deux ans, de vous débaptiser, Et d'un vieux tronc pourri de votre métairie Vous faire dans le monde un nom de seigneurie ?

Je sais un paysan qu'on appelait Gros-Pierre

Vous me direz, pourquoi cette narration ? C'est pour vous rendre instruit de ma précaution

Et bien qu'aux occurrences Je puisse condamner certaines tolérances

Est-ce qu'on n'en voit pas de toutes les espèces [des maris], Qui sont accommodés chez eux de toutes pièces ?

Je sais les tours rusés et les subtiles trames Dont.... savent user les femmes. Et comme on est dupé par leurs dextérités

L'un amasse du bien dont sa femme fait part à ceux qui prennent soin de le faire cornard

que met-on dans mon corbillon ? Je prétends que ma femme, en clarté peu sublime, Même ne sache pas ce que c'est qu'une rime ; Et s'il faut qu'avec elle on joue au corbillon.... Je veux qu'elle réponde : une tarte à la crème

Jamais on ne m'a vu triompher de ces bruits, J'y suis assez modeste

Tandis que sous le nom de mari de madame, Je serais comme un saint que pas un ne réclame

Me voulez-vous toujours appeler de ce nom ? - Ah ! malgré que j'en aie, il me vient à la bouche

On se contentera de s'en rire sous main

L'autre, pour se purger de sa magnificence, Dit qu'elle gagne au jeu l'argent qu'elle dépense ; Et le mari benêt, sans songer à quel jeu, Sur les gains qu'elle fait rend des grâces à Dieu

Et grande, je l'ai vue à tel point innocente, Que j'ai béni le ciel d'avoir trouvé mon fait

L'un fait beaucoup de bruit qui ne lui sert de guères ; L'autre en toute douceur laisse aller les affaires

Vous devez marcher droit pour n'être pas berné ; Et, s'il faut que sur vous on ait la moindre prise, Gare qu'aux carrefours on ne vous tympanise

Et femme qui compose en sait plus qu'il ne faut

Je vous le dis encor, vous risquez diablement

Je sais les tours rusés et les subtiles trames Dont, pour nous en planter, savent user les femmes, Et comme on est dupé par leurs dextérités, Contre cet accident j'ai pris mes sûretés