Citations sur fabl. ii 13

Un astrologue un jour se laissa choir Au fond d'un puits ; on lui dit : Pauvre bête, Tandis qu'à peine à tes pieds tu peux voir, Penses-tu lire au-dessus de ta tête ?

Mais ce livre [des destins] qu'Homère et les siens ont chanté, Qu'est-ce, que le hasard parmi l'antiquité, Et parmi nous la Providence ?

[Les astres ont pour effet] De verser sur les corps certaines influences

Du reste, en quoi répond au sort toujours divers Ce train toujours égal dont marche l'univers ?

Revenons à l'histoire De ce spéculateur qui fut contraint de boire [astrologue tombé dans un puits]

Charlatans, faiseurs d'horoscope, Quittez les cours des princes de l'Europe ; Emmenez avec vous les souffleurs tout d'un temps

Aurait-il [Dieu] imprimé sur le front des étoiles Ce que la nuit des temps enferme dans ses voiles ?

Outre la vanité de son art mensonger [l'astrologie]

Tous les jours sa clarté [du soleil] succède à l'ombre noire, Sans que nous en puissions autre chose inférer Que la nécessité de luire et d'éclairer

[L'astrologie] Pour nous faire éviter des maux inévitables ?

Charlatans, faiseurs d'horoscope, Quittez les cours des princes de l'Europe, Emmenez avec vous les souffleurs tout d'un temps ; Vous ne méritez pas plus de foi que ces gens

Du reste, en quoi répond au sort divers Ce train toujours égal dont marche l'univers ?

Qu'au livre du destin les mortels peuvent lire

Nous rendre dans le bien, de plaisirs incapables

C'est l'image de ceux qui bâillent aux chimères